Le Grand Saut

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J’inaugure aujourd’hui une nouvelle catégorie nommée Au fil de la Plume qui rassemblera des articles un peu spéciaux qui n’entrent dans aucun thème déjà abordé sur le blog. Pas de structure précise ni de sujet particulier, dans cette catégorie vous trouverez des petits bouts de moi, de nos vies, des évènements auxquels nous pouvons être confrontés. Ces écrits sont assez personnels, j’enlève mon costume de bloggeuse pour apparaître nue sur la scène, l’âme à découvert, exposée aux regards des spectateurs. Certains s’identifieront peut être à cette silhouette qui se détache dans la lumière crue, certains se retrouveront dans le rôle qu’elle interprète et réfléchiront à leur propre jeu, au costume qu’ils ont l’habitude de revêtir chaque matin avant de partir. On a parfois l’impression de s’être trompé de théâtre, d’avoir atterri sur la mauvaise scène et de jouer un rôle qui ne nous correspond pas. Cet article parle de tout cela.

Bonne lecture,

Alexia

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shoreElle évolue lentement sur le rivage, un peu à l’écart du bouillonnement de l’océan, effrayée par toute cette agitation permanente, par ce courant si puissant qui pourrait l’entraîner loin des côtes familières de ses habitudes. Elle se faufile sur la plage au milieu de la foule, elle essaie de se fondre dans la masse sombre et impersonnelle, ce magma grouillant auquel elle appartient. Elle tente de trouver sa place dans cette marée humaine si hétérogène où chaque individu, pareil à une vague, s’écrase violemment sur les rochers, indépendamment des autres, indifférent au tsunami qui couve dans les abysses et qui menace de tous les engloutir. Ce n’est qu’une question de temps avant que le ras de marée ne se déchaîne, paraît-il.

Elle se méfie de toutes ces personnes, au large, qui paraissent si différentes, si éloignées d’elle. Elle préférerait rester en sécurité sur le rivage, cet endroit familier et rassurant, ce cocon de sûreté, mais elle sait que ce n’est plus possible car les choses ont changé. Désormais, si elle veut espérer évoluer dans cette marée impitoyable, elle doit entrer dans l’océan inquiétant et inconnu sans être happée par la première vague qui se dressera sur son chemin. Il n’y a pas de place pour les autres, ceux qui hésitent et qui reviennent vers le rivage, ceux qui se posent des questions et qui ne suivent pas le mouvement en se détachant du banc de poissons, ceux qui boivent la tasse et finissent engloutis par les flots déchaînés. «Apprends à nager si tu ne veux pas couler» lui répétait sa mère lorsque la tempête menaçait. Mais que faire lorsque l’on a toujours été effrayé par la marée ?

Ses orteils s’enfoncent dans le sable chaud, réticents à quitter la côte, et avancent lentement jusqu’à la Falaise, là où tout se joue, là où tout commence véritablement.

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Elle regarde derrière elle, face à son Passé, et les souvenirs affluent comme la marée. Les visages familiers lui sourient, les odeurs de son enfance lui reviennent, les sons emplissent ses oreilles de mélodies rassurantes et masquent le sifflement du vent qui l’enveloppe de ses mains glacées, là haut, au sommet de la Falaise.

Elle tourne la tête et fixe son Futur, tournant le dos à tout ce qu’elle connaissait, les mains tremblantes, le regard incertain, elle n’ose poser ses yeux vers le large, vers l’Inconnu, où des centaines de visages l’observent. Elle baisse la tête et ses yeux rencontrent la terre ferme, rassurante, point d’encrage immuable que constitue son Présent. Elle essaie de remuer les orteils mais ses chevilles sont fixées au sol, piégées par cette terre de doutes, de peurs, d’appréhension et de nostalgie.

Elle doit se libérer, se déraciner, briser ces liens qui l’empêchent d’évoluer et qui la condamnent à regarder le temps défiler, s’échapper entre ses doigts comme une poignée de grains de sable. Alors son regard se porte sur le large et elle sent sa jambe droite se détacher du sol, légère de toute cette liberté palpable, de tous ces possibles. Aussitôt elle tourne la tête vers la côte et sa jambe gauche recule dans la terre, son pied s’encrant dans la terre familière, alourdi par le poids des souvenirs.

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Elle est en équilibre précaire sur la Falaise de sa Vie, la tête remplie d’interrogations, ses oreilles bourdonnant des doutes que lui chuchotent ses peurs, tapies dans l’ombre de sa conscience, le cœur lourd de décisions à prendre. Son Passé l’enracine, la retient prisonnière du confort sécurisant que forgent les habitudes. Son Futur la happe dans un courrant d’insécurité où tout est inconnu, nouveau, vierge des marques du Passé. Son Présent enveloppe son cœur d’une épaisse couverture d’angoisse liée au Futur mais trouée par les vestiges du Passé qui laisse passer les courants d’air des souvenirs.

Elle jette un coup d’œil au Grand Sablier de sa vie où les minuscules Grains des Secondes rejoignent inlassablement ceux des Minutes avant de se mêler aux grains des Jours puis des Années. Elle ne veut pas rester coincée, indéfiniment, les yeux rivés au Sablier, laissant sa Vie défiler au son de la mélodie du Temps. Tous ces grains gâchés par la peur et les doutes qui gisent au fond du Sablier… cela ne peut plus durer.

Elle tourne alors le dos à ce Passé qui la freine, à cet idéal rassurant qui a été modelé par les attentes des autres, à ce chemin de vie qu’on lui a imposé, indifférent à ses propres motivations. Elle avance sur la Falaise de sa vie, malgré les doutes, malgré le froid, malgré les peurs, malgré les cauchemars qui peuplent ses nuits, malgré le vent qui la ralentit. Maintenant qu’elle a pris sa décision, le retour en arrière est inenvisageable, insensé et elle ne peut que continuer à progresser. Elle avance jusqu’au bout du chemin, jusqu’à cette fracture irréparable qui marque une rupture entre deux mondes, deux existences : celle qu’elle était et celle qu’elle va devenir, une fois qu’elle aura plongée dans les flots déchaînés. Cette nouvelle version d’elle-même qu’elle va devoir fabriquer de ses propres mains, bien différente du modèle qu’on avait façonné à son image, cette statuette ridicule qui obéissait à des proportions fixées et qui serait devenue le tombeau de son être.

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Encore un pas et c’est le vide que son pied rencontre, il se balance au bout de la Falaise, effleurant le début du Futur. Sauter ou rester, avancer ou reculer, changer ou stagner, lui chuchote ses peurs et ses désirs, mêlés au sifflement de la bise qui emplit ses oreilles et l’empêche de bouger. Le vent l’engloutit dans une bourrasque glacée, l’entoure de ses doigts invisibles et gelé, s’infiltre jusqu’à son cœur affolé qu’il enserre d’une poigne d’acier. Elle suffoque, submergée par les doutes alors que ses poumons commencent à se figer à cause de cette emprise glacée qui s’étendra bientôt au reste de son être. Les idées fusent dans son cerveau paniqué, les pensées se précipitent, chaotiques, dans une course effrénée dans l’espoir de la sauver, de la réveiller de ce cauchemar paralysant qui la conduira inexorablement à la mort.

Ce constat pathétique lui est insupportable, elle ne peut délibérément pas abandonner, tout laisser tomber, accepter de se soumettre à l’armée de l’Angoisse, aux missionnaires de l’Anxiété juste pour se protéger. Elle refuse de vivre une seconde de plus sur cette plage de sable où l’on aperçoit les vagues sans jamais les approcher. Elle refuse de rester amarrer à la côte alors que le bateau met le cap vers une destination qu’elle ne découvrira jamais. Elle prend conscience de ce désir profond qui a toujours été enfouit dans les ténèbres de son être, cette envie dévorante de toucher l’écume, de sentir le sable mouillé sous ses pieds, de goûter au sel de l’océan. Elle veut commencer à vivre, qu’importe le prix à payer pour cette liberté. Sa peau sera bientôt striée des marques des Épreuves, ses pieds rencontreront rapidement des obstacles qui la feront trébucher et tomber, souffrir et peiner sur le Chemin de la Vie que tous les pèlerins empruntent.

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Cette bouffée d’espoir gonfle son cœur prisonnier de cette poigne de glace qui s’agrippe autour de lui avec une force incommensurable, une vigueur machiavélique destinée à l’enfermer à jamais dans un donjon de peurs et de doutes. Mais son cœur tient bon, il continue à conquérir de l’espace, petit à petit, grâce à ce doux souffle rempli de promesses qui l’anime désormais. Les doigts glacés tentent de resserrer leur liens gelés autour de son cœur en pleine expansion de liberté et cela lui fait mal, tout son être vibre sous cette douleur terrible que cause le fait de larguer les amarres, de détacher l’encre du port accueillant et rassurant où l’on a été attaché toute notre enfance pour embarquer sur le bateau de sa Vie. Rencontrer l’équipage, se fixer un cap à atteindre, se perdre en pleine mer, essuyer une tempête mais parvenir à redresser le gouvernail… Voilà ce qu’elle a choisi comme ligne de vie.

La poigne glacée commence à peiner, elle le sent, les doigts maléfiques glissent sur son cœur irrigué d’espoir. Alors qu’ils sont prêts à lâcher prise pour de bon, un dernier sursaut les animent, celui de la rage et du désespoir de voir la proie échapper au pêcheur. Ils s’agrippent de plus belle, alimentés par une dernière bourrasque d’angoisse, et serrent son cœur avec un élan nouveau, ils l’emmaillotent à tel point qu’elle pense que son cœur va exploser avant même d’avoir pu atteindre l’océan. Les doigts de ses peurs se referment sur son cœur palpitant, l’irradiant d’une angoisse effrénée, incontrôlable, destinée à le terrasser.

Des brises de doutes s’infiltrent dans chacune de ses veines, chaque battement s’accompagne d’une bourrasque d’anxiété, la Peur va vaincre son cœur pour de bon cette fois, cela ne fait aucun doute. Ils se dressent avec fierté autour du captif affolé, plein d’une arrogance écœurante, ils pensent avoir vaincu et relâchent leurs efforts quand ils sentent que le cœur est sur le point d’abandonner et de se livrer. La poigne se fait moins écrasante, moins envahissante, les courants d’air d’angoisse faiblissent d’une manière quasiment imperceptible. Le cœur se relève alors prestement, enfonce sa lance de Courage tout neuf au centre de sa Peur et court, court à toute vitesse sur le chemin de la Falaise de sa Vie. Une seconde d’inattention, voila ce qu’il a fallu au cœur pour se libérer de cette emprise longue de plusieurs années passées à se terrer dans les cachots de ses peurs.

Elle ne ralentit pas l’allure, ses pieds détalant à toute vitesse sur la route, ses jambes la transportant vers son avenir. Une dernière foulée et c’est le Grand Saut, celui qui marque une rupture définitive, celui qui la pousse dans le précipice du Futur.

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La chute est longue et rapide, le cœur battant elle se précipite dans le vide. Ses doigts se referment sur le néant, elle ne peut s’accrocher à rien tandis qu’elle tombe vers l’océan, inexorablement. Et les courants d’air la fouettent, la brise s’insinue dans les moindres recoins de son être, le vent la fouille de l’intérieur et cherche à atteindre son cœur. Mais tout va trop vite, tout tourne autour d’elle, comment distinguer les flots du ciel ? Les idées fusent à toute vitesse alors qu’elle aperçoit les rochers qui affleurent, en contrebas, couverts d’une fine pellicule d’écume, pointes tranchantes du malheur prêtes à embrocher son cœur. Son regard se pose sur ces silhouettes qui gisent, sanglantes et désarticulées, tous ceux qui se sont Trompés, tous ceux qui ont embarqué sur le mauvais paquebot. Elle ferme les yeux et tous les visages qui l’observent depuis l’océan dansent derrière ses paupières, marée humaine et ondulante qui se transforme en un kaléidoscope de flashs effrayants et déroutants. Les questions se bousculent dans sa tête « Et si je finis comme elles, écrasée sur les rochers ? » et ses doigts n’attrapent que l’air qui tourbillonne autour d’elle, impuissants.

Mais il est trop tard pour revenir en arrière et bientôt elle percute les flots, petite fusée qui fend l’océan, et s’enfonce dans les abysses de la mer agitée, entraînée par le courant elle est ballottée de tout cotés. A présent il ne lui reste plus qu’à braver la marée et commencer à nager vers la Liberté.

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Partir ou rester. Nager ou couler. Choisir ou subir. Vivre ou périr. Il revient à chacun d’entre nous de décider à quel instant il est temps de Sauter, les yeux rivés sur le Sablier, si l’on ne veut pas rester prisonnier.

Battle Kiko : les nouveaux vernis Power Pro valent-ils le coup ?

Que la battle commence !
Que la battle commence ! 

Grande nouveauté chez Kiko, la nouvelle gamme de vernis Power Pro a envahi les présentoirs, éblouissant nos mirettes ébahies avec des packagings sympathiques et des couleurs attrayantes. En tant que bonne représentante de la Ligue des Fanatiques de la Laque à Griffes – la LFLG – il ne m’a pas fallut plus de dix secondes pour m’intéresser de plus près aux nouveaux venus sur le marché.

La Kiko Team nous promet une tenue de sept jours ainsi qu’un résultat professionnel, or les promesses sont-elles tenues ou est-ce uniquement un ramassis de balivernes destinées à piéger les acheteuses compulsives ?

Afin d’éviter les arnaques et de se retrouver avec le dupe d’un vernis que vous possédez déjà en cinq exemplaires, je vous propose aujourd’hui une étude comparative menée avec le plus grand sérieux en collaboration étroite avec moi même.

Les anciens vernis, que nous nommerons les Originaux dans le cadre de l’enquête, sont mis en compétition avec les Nouveaux pour le bien de votre porte-monnaie… Trois, deux, un, Laquez !

A vous de choisir votre équipement !
A vous de choisir votre équipement !
  • L’application : vernissage digne des Beaux Art ou crépi mal étalé ?

Les Originaux : Rien à reprocher au niveau de l’application, si ce n’est que le pinceau est légèrement trop fin à mon goût.

Les Nouveaux : Application facilitée par un pinceau plus large qui permet de recouvrir l’ongle en un seul passage. What Else ?

Résultat : Un point pour les Nouveaux !

  • La tenue : Résistance coriace ou écaillage rapide ?

Triste vie
Triste vie

Contexte : Le test s’effectue sur une période de sept jours avec une couche de top coat.

Les Originaux : Tenue plutôt moyenne sur mes ongles, au bout de trois jours les premiers lambeaux de vernis se détache de la coque.

Les Nouveaux : Sur le papier ils promettent une tenue de sept jours, qu’en est-il véritablement ? La promesse est parfaitement tenue ! Au bout de sept jours, le vernis commence à peine à s’essouffler mais rien de bien méchant, la preuve en image.

Après une semaine de dur labeur !
Après une semaine de dur labeur !

Résultat : Encore un point pour les Nouveaux !

  • Le choix des couleurs : Paradis du vernis ou diète monochrome ?

Les Originaux : Un panel de coloris à vous décoller la rétine sont disponibles. Il y en a pour tous les goûts : fini mat, pailleté, irisé…

Les Nouveaux : Un choix plus limité centré sur des couleurs vives et au fini mat.

Résultat : Un point pour les Originaux

  • Le prix : économie ou banqueroute ?

Tout est dit
Tout est dit

Les Originaux : Le vernis coûte 2, 50 € soit rien du tout !

Les Nouveaux : Le prix s’élève à 4,50 € pour un vernis. C’est légèrement plus cher mais le prix est totalement amorti par la qualité et la tenue. De plus, les Nouveaux restent beaucoup moins cher que les autres vernis que l’on peut trouver en magasin.

Résultat : Ex aequo, dans tous les cas vous ne friserait pas le découvert.

  • Le rendu final : Toile de Botticelli ou peinture des grottes de Lascaux ?

"Moi je fais plutôt dans le tuning"
« Moi je fais plutôt dans le tuning »

Les Originaux : résultat correct pour le prix : une couleur à peu près uniforme et qui correspond à celle du flacon.

Les Nouveaux : L’effet se rapproche des ongles en gel avec une couleur éclatante qui ne perd pas de son cachet au fil des jours et un effet glossi très réussi.

Résultat : Un point pour les Nouveaux !

Bilan de la Battle :

Le résultat est sans appel
Le résultat est sans appel

Les Nouveaux remportent le tournoi en tenant les promesses énoncées par la marque. J’ai vu une réelle différence entre les Originaux et les Nouveaux, notamment au niveau du rendu qui est vraiment plus esthétique avec la nouvelle gamme.

De plus, la tenue est vraiment excellente et se rapproche de celle des OPI pour un prix défiant toute concurrence. Le seul point négatif à souligner, si on veut être un peu casse bonbon tatillon, est le choix encore limité des coloris – quarante cinq couleurs disponibles actuellement – par rapport à la gamme originale.

Vous l’aurez compris, j’adhère totalement aux Power Pro et vous incite gentiment à aller les tester si l’envie vous prend d’habiller vos ongles durablement et à moindre coût pour cet automne.

Dites moi si une maxi battle de vernis – toutes marques comprises – vous intéresserait, je vous la réaliserais avec grand plaisir.

Bises laquées,

Alexia

Back to School : Typologie des élèves que l’on retrouve chaque année

Classe factice
Classe factice

Primaire, collège, lycée, vers le trois septembre c’est l’ébullition : la rentrée occupe les esprits, monopole l’attention des plus laxistes et angoisse le commun des mortels. Le ballet de reprise scolaire est chaque année identique et pourtant l’individu lambda vit l’événement avec autant d’excitation que son premier concert de Lorie – Big Up aux jeunes des années 90.

Les grilles de l’établissement franchies, il est temps de trouver sa classe dans la mêlée d’individus bougons ou surexcités qui se pressent devant les listes tel le rugbyman en plein match pour découvrir à quelle sauce on va être cuisiné cette année.

Une fois son patronyme déchiffré, c’est avec la mort dans l’âme  joie et enthousiasme que l’on parcourt les couloirs d’un air impassible, les pieds marinant déjà dans nos nouvelles chaussures, avant de faire notre entrée dans la salle de classe ou le professeur principal nous attend déjà, cernes et sourire las bien en place.

Le séant confortablement installé sur une chaise étonnamment propre pour la circonstance, il est temps de s’adonner à l’activité de rentrée par excellence : le repérage des Troupes. Où que l’on soit, à n’importe quel niveau, il y a une chose sur laquelle la population s’accorde : la composition des classes n’échappe pas à la règle de la biodiversité, même si l’on s’en passerait bien parfois. Ainsi, chaque classe comporte son lot de boulets, de jeunes prodiges, de « je m’en foutise ».

Population d'une classe lambda
Population d’une classe lambda

Je vous propose aujourd’hui de dresser ensemble la liste des spécimens que l’on a tous déjà retrouvé dans notre classe, tous ces individus que l’on va devoir côtoyer pendant une année scolaire, pour le meilleur comme pour le pire.

/!\ Disclaimer : Cet article est humoristique, en ce sens les traits sont un peu grossis pour parfaire les descriptions.

  • Jimmy Neutron ou l’incarnation du gène de l’intello :

    « Jimmy n’est pas méchant mais il est terriblement chiant !» chantonnent les petits dans la cour de la maternelle lorsqu’il passe devant les grilles de sa démarche chaloupée maladroite mais pressée, embarrassé par un sac à dos pesant son poids en livres et manuels divers. Toujours ponctuel, le Jimmy ne rate jamais un cours, même en cas de paralysie faciale après un T.P qui aurait mal tourné, et campe littéralement devant la porte du prochain cours, tel le panneau de signalisation humain.

    Salut
    Salut

    Il occupe ses récréations à réviser, seul de préférence pour ne pas risquer d’être distrait, et connait chaque cours sur le bout des doigts dès le lendemain.

    Toujours dispensé d’E.P.S pour d’osbcures raisons médicales qui échappent au commun des mortels, Jimmy en profite pour rentrer des programmes dans sa calculette ou lire des magazines scientifiques qu’il a emprunté à son grand cousin astrophysicien.

    Lorsqu’il a des amis, le Jimmy et ses potos se lancent dans des discussions passionantes sur le fonctionnement du système solaire, agrémentées de blagues scientifiques incompréhensible et de problèmes de math à résoudre en temps record. Jimmy ne sort pas en dehors des cours, excepté pour se rendre à la bibliothèque ou au congrés des mathématiques qui a lieu une fois par an.

    Lorsqu’il doit travailler en groupe, le Jimmy insiste pour réaliser tout le travail seul de peur que ses camarades ne fassent une faute d’orthographe. En sixième, alors que tous les autres garçons veulent devenir pompier ou footbaleur, le Jimmy sait déjà qu’il veut être docteur en biologie cellulaire.

    Préoccupé par des questions existentielles, il n’a pas le temps de prendre soin de son apparence physique et porte les mêmes vêtements depuis la sixième. Sa tenue de prédilection est composée d’un jean élimé coupe « pêche au moule » qui met en valeur ses mollets maigres, d’un tee-shirt à imprimé ridicule « Sauvez les cétacés ! », jaune moutarde de préférence, et de vieilles baskets usées par trop d’exercice physique – la blague. Au niveau du visage, le Jimmy aime porter une coupe de cheveux informes, mention cheveux gras, car « le shampoing c’est une fois par semaine sinon je n’aurais pas le temps de finir l’encyclopédie astrale ». Les lunettes d’Harry Potter ne sont pas qu’un cliché mesquin, malheureusement, car le Jimmy se refuse à porter des lentilles par crainte de paraître moins intellectuel.

Jimmy, la classe réfléchie.

L'emblème du Jimmy
L’emblème du Jimmy
  • Cassandra la Sorcière Superficielle :

De loin l’un des personnages les plus insupportables de l’assemblée, Cassandra donne du fil à retordre aux plus calmes d’entre nous.

Contrairement à Jimmy, Cassandra mise tout sur l’apparence et n’hésite pas à débarquer au lycée avec des talons de dix centimètres, robe décolletée motif léopard et sac à main Makael Kors juste pour le plaisir de pouvoir parader devant les secondes.

Au chapitre maquillage c’est là que tout son talent s’exprime : couche de fond de teint trois teintes au dessus de sa carnation qui rivalise avec le crépi triple épaisseur de votre salon, port de faux-cils ou de six couches de mascara pour un regard « sexy mais naturel, tu vois », lèvres rouge ou « nude » lorsqu’elle est malade, sourcils soigneusement redessinés pour ressembler à Cara Delevingne, port de lentilles de couleur exotique « vert brézil » ou « bleu lagon » pour parfaire le look.

#sourcilsdiscrets
#sourcilsdiscrets

Toujours très honnête, elle critique tout un chacun en gloussant, cachée derrière sa crinière lissée ou bouclée au fer, et fayote avec les profs à la moindre occasion, notamment lorsqu’elle est en tord. Championne du monde de bavardage non puni, Cassandra profite de ses sessions ragots et potins pour instruire ses amies des actualités relationnelles du week-end tout en faisant les yeux doux à Marc, le prof de math dépassé par les événements, en espérant décrocher une bonne note au prochain D.S.

Pas dérangeante pour une paire de Louboutin, Cassandra court sur le haricot de tout le monde, parvient à se disputer avec Jimmy et est détestée par tous, y compris par sa soi disant cour d’admirateurs. Hypocrite et profiteuse, Cassandra n’hésite pas à demander le D.M de physique aux personnes auxquelles elle n’a jamais adressé la parole et se venge férocement si jamais la victime ose lui opposer un minimum de résistance.

Profitant d’une réputation plus ou moins respectable, elle est adulée par les plus jeunes et le lycée entier connaît son nom, même si se sont pour de mauvaises raisons. Elle refuse de sortir avec les garçons de l’établissement car elle a déjà « un copain de vingt-deux ans qui vend des voitures de sport » et qui l’amène en boite le samedi soir. Egalement dispensée d’E.P.S, elle passe les cours assise sur un banc à se plaindre, à critiquer et à glousser bêtement des pauvres filles qui sont au bord de l’asphyxie à force de courir derrière le ballon de basket. Elle poste des selfies à tout va sur snapchat, accompagnée de ses « bébés d’amouuuuuur » et de la bouche en cul de poule et fait des photoshoots pour ses photos de profil facebook. 

Cassandra, la classe maquillée.

  • Bérenger, le bourge pédant :

Fils de bonne famille issu de l’union d’un père chirurgien et d’une mère médecin, la vie de Bérenger est réglée comme du papier à musique. Occupant son temps libre avec des cours de basson et des compétitions d’équitation, Bérenger obtient néanmoins des notes excellentes dans toutes les matières et souhaite rentrer à Science Po avant de devenir président de la république. Engagé politiquement, Bérenger n’hésite pas à se lancer dans des débats interminables avec ses camarades afin de leur exposer ses opinions et de les convaincre de leur bien fondé.

L'antre du Graal
L’antre du Graal

Vêtu comme un dandy parisien, Bérenger dénote au milieu des TN et des Uggs avec ses mocassins à gland et ses polos Lacoste qu’il porte sous un trench ajusté. Fréquentant des étudiants de médecine, Bérenger est invité à toutes les soirées importantes et discute pendant des heures, un wisky-coca à la main, une cigarette Malborro dans l’autre, avec le nouveau copain de sa cousine qui n’est autre que le directeur de l’école de commerce de sa région. Connu comme la marque Louis Vuitton, Bérenger a des relations à peu près partout et obtient à peu près tout ce qu’il désire, y compris des billets moitié prix à la SNCF pour se rendre à son baptême de vol en montgolfière.

Bérenger fréquente des filles de bonne famille qu’il présente à ses parents lors de vernissage à la galerie d’art, se comporte comme un gentlemen lors des dîners de gala, ce qui ne l’empêche pas d’enchaîner les conquête et de mener une vie plutôt débauchée une fois ses copains de prépa retrouvés dans le bar en vogue de la ville le samedi soir.

Bérenger, la classe étudiée.

  • Lolita, la cheap attitude :

On la reconnaît facilement devant le lycée grâce à la coque de son téléphone garnie de strass rose où l’on peut lire « forever besta » et à sa dégaine résultant d’une alliance ratée entre Jennyfer et Babou.

Lolita voudrait devenir mannequin ou relookeuse professionnelle parce qu’elle est « trop swag ! » mais ressemble davantage à une candidate que Cristina Cordula aurait oubliée en coulisse.

En effet, Lolita a les cheveux abîmés et fourchus par les lissages à répétition et sa chevelure est châtain terne aux racines avec les pointes blond pisseux, conséquence de la tendance tie and dye, option démarcation. Elle porte du fond de teint trop clair ou trop foncé, du fard à paupière coloré – rouge, bleu ou violet, selon la tenue du jour -, son vernis est éternellement écaillé et ses vêtements auraient davantage d’utilité reconvertis en chiffon.

Souvent vêtue d’un jean skinny destroy, de bottes noires à talons lui allant au dessus des genoux et de débardeur moulant en dentelle rouge ou rose fluo, elle ne passe pas inaperçue et les Wesh se rincent l’oeil ouvertement lorsqu’elle déambule dans les couloirs.

Lolita a des difficultés en cours et se demande tous les jours pourquoi elle n’est pas allée en CAP coiffure lorsqu’elle se retrouve démunie devant un trinôme du second degrés.

Illustration de l'Enfer
Illustration de l’Enfer

Ses copines lui ressemblent et elles passent leur temps à se montrer les photos de leur « mec trop beauuuuux », assises au fond de la classe. Lolita adule Enrique Iglesias, va au concert de Maitre Gims avec son copain Jérome et se lance dans des conversations interminables sur les différences entre Mcdo et Quick.

Lolita, la classe à « prix bas ».

  • Sacha, le sportif :

Sacha parade fièrement dans les couloirs du lycée, son sac de sport à l’effigie de son équipe de hockey/rugby/handball – rayez la mention inutile – nonchalamment posé sur l’épaule, accompagné de toute sa meute de potes et d’admirateurs.

Musclé, plutôt beau gosse, il joue de son physique avec les filles et les profs afin de pouvoir rendre ses devoirs un peu plus tard. Le Sacha connaît tout le lycée, y compris les pions, l’administration et le proviseur et passe son temps à discuter avec untel ou untelle pour l’inviter au prochain match de qualification de son équipe.

Perpétuellement vêtu d’un survêtement aux couleurs de son équipe pour rappeler à tout un chacun qu’il est un sportif accompli du lundi matin au vendredi après-midi, Sacha semble être le fruit d’un partenariat entre une entreprise de communication et une boite de spots publicitaires, mention sponsor ambulant.

Toujours muni de son équipement – volumineux de préférence – Sacha et son équipe prennent une place incroyable dans les couloirs et sont reconnus par tout l’établissement, de la secrétaire du CVL au nouveau seconde qui est arrivé au milieu de l’année.

Equipement de lacrosse pour un style sportif performant
Equipement de lacrosse pour un style sportif performant

Agréable à regarder mais pas très futé, le Sacha est bien souvent réputé pour sortir des blagues douteuses et faire le pitre en cours aux côtés de Cassandra. Il apprécie également ridiculiser Jimmy Neutron et les parias de la classe, profitant de son statut pour se sentir supérieur. Le Sacha se croit au dessus du commun des mortels et n’hésite pas à le montrer, notamment en cours de sport où il se comporte comme le maître des lieux, régnant sur sa cour tel le pacha transpirant.

Le Sacha revient en cours l’après-midi avec dix minutes de retard, les cheveux mouillés et le tee-shirt moulant collé au torse, essoufflé après son entraînement post-déjeuner. Il charme toutes les filles de la classe, même Caroline la Timide, bien qu’ils soit en couple avec Joana, l’une des meilleures amies de Cassandra.

Sacha, la classe transpirante.

  • Tamara, la représentante du mouvement « Yolo » :

Tamara est réputée pour arriver en cours deux minutes après la deuxième sonnerie, telle la voiture balai de la classe, l’air hagard mais heureux. Elle prend souvent place près des fenêtres et au fond de la classe, seule, afin de pouvoir dessiner à son aise, loin des yeux inquisiteurs de la prof de français, qui, malgré le port de binocles de compétition, ne voit pas plus loin que le troisième rang.

Tamara passe le plus clair des cours à rêvasser ou à dormir, la tête calée entre les bras, bercée par les questions des profs, les bavardages constants et les cris de protestation de Sacha qui s’est fait prendre en train de lancer des bouts de gomme sur Titouan, la créature hybride. Indifférente à la vie qui l’entoure, Tamara est dans les vapes et répond bien souvent par des mystérieuses prédictions métaphysiques lorsqu’un prof se rappelle de sa présence. Branchée littérature post-moderne, Tamara lit également des pavés en format poche pendant les cours de physiques et de math, matières qu’elle a depuis bien longtemps abandonnée pour se consacrer pleinement à l’expression de sa fibre artistique.

L'élément phare de la tenue !
L’élément phare de la tenue !

Vêtue d’un sarouel orange délavé, d’un tee-shirt extra-large « Peace and Drunk » de Septembre à Juin, Tamara ne se fond pas dans la masse des survêtements Nike et des jeans déchirés avec ses dreadlocks parfumées à l’encens « sang de dragon ». Tamara pratique la méditation, boit du thé vert, fume de l’herbe et fréquente un cercle fermé de Hipsters où les discussions philosophiques vont bon train, assis en tailleur autour d’un autel en l’honneur de Bob Marley, la sacro-sainte figure mythique.

Tamara, la classe perchée.

  • Enzo, le Wesh :

Il parcourt les couloirs chaussé de TN, toujours en retard mais jamais pressé, la sacoche Puma en travers de son survêtement Nike. Il traîne avec une bande vêtue de la même manière que lui, qui s’insulte de tous les noms mais qui s’adore malgré tout, surtout quand il s’agit d’embêter les autres. Le Wesh s’amasse dans un coin et passe son temps à interpeller les autres d’une manière plus ou moins polie, selon les individus. Il ne se rend en cours que par obligation car il a déjà redoublé trois fois sa seconde mais ne décide pas pour autant de se réorienter.

Peuplant la zone du dernier rang, son rôle consiste à déranger le cours de toutes les manières humainement possibles, l’imitation des animaux de la ferme étant l’une de ses pratiques de prédilection. Le rira gras et le vocabulaire limité, le Wesh se retrouve démuni lorsqu’il est convoqué au Bagne, c’est à dire au tableau, pour résoudre une équation devant trente-cinq paires d’yeux qui le fixent tantôt avec amusement, tantôt avec exaspération.

Une source d’inspiration inépuisable !
Une source d’inspiration inépuisable !

Terreur des profs par excellence, le Wesh profite de son statut pour jouer la carte de la provocation, bien déterminé à faire craquer l’adulte chargé de son éducation avant le moi de mai. Collé à de nombreuses reprises, il connait le proviseur comme le vendeur de Kebab du coin et se permet de le tutoyer comme ses « Frères ! ». Son but ultime est d’aller en STMG, sa filière de prédilection, où il retrouve tous ses potes pour parler foot et « des nouvelles TN chez Foot Locker », son quartier général.

Le Wesh sort avec des « meufs trop bonnes » qu’il a abordé dans la rue à grand coup de « T’es craquante comme une craquotte ! » qui lui offrent des gourmettes ou des collier en or pour se la jouer « rapeurs ricains, wesh » pendant qu’il ne leur adresse jamais la parole, trop occupé à écouter Nekfeu sur son casque Beats.

Enzo, la classe exaspérante.

  • Caroline, la timide :

Toujours assise au premier rang bien qu’elle ne lève jamais le doigt, Caroline est si discrète que l’on ne remarque son absence qu’en cas d’extrême urgence : lorsque Sacha se retrouve contraint d’occuper son siège parce que le Wesh vient de casser une chaise.

Très ordonnée et organisée, Caroline rend toujours ses devoirs en avance mais est mystérieusement absente lorsque son tour vient de présenter un exposé, l’épreuve fatale responsable de sa grippe carabinée. Elle n’adresse la parole à personne, à part à Jimmy lorsqu’il lui demande le résultat qu’elle a trouvé dans l’exercice trois de l’interro de physique. Caroline s’arrange pour se faire oublier, marche rapidement dans le couloir et passe ses récréations seules dans un coin, occupée à lire un recueil de poésie issue de la Pléaide.

Le Salut
Le Salut

En cours d’EPS, elle est souvent la dernière à être choisie et n’ose pas s’emparer du ballon ou avoir un contact physique inopiné avec un membre de la gent masculine, de peur de devoir lui adresser la parole.

Caroline, la classe discrète.

  • Steven, le gay assumé :

Steven est toujours entourée par une troupe de filles, parle maquillage et fringues et s’offusque dès que Sacha lance un commentaire vulgaire à Cassandra qui passe dans le couloirs, affublée d’une mini jupe en cuir de piton de Birmanie.

Il adore les ragots, suit avec assiduité les Anges et Secret Story et rêve de participer aux Princes de l’Amour pour devenir populaire et faire la couverture de Closer.

L'objectif d'une vie
L’objectif d’une vie

Steven aime faire du shopping avec ses « chériiiiies ! » et s’extasie devant la nouvelle collection Mango à grand renfort de « My God, c’est trop beau ! ». Conseiller cœur par excellence, Steven devient psychologue et expert conjugal à la moindre occasion, écoutant les jérémiades de ses copines qui se sont encore fait plaquer alors qu’il les avait prévenu que « ce mec est un gros connard, ma chérie ! ».

Steven est drôle, sympathique et sait se faire apprécier de tous, excepté des Wesh qui représentent pour lui « la shame ultime, les fonds de tiroirs en matière de style ».

Il fréquente la salle de sport, mange équilibré, soigne son apparence physique, surtout ses cheveux qu’il chouchoute particulièrement pour qu’il restent « brillants et doux parce que je déteste les cheveux rêches et fourchus, mon Dieu ! ».

Steven, la classe soignée.

  • Océane, la racaille :

Équivalent féminin du Wesh, Océane jure comme un charretier, traîne en survêtement rose et n’hésite pas à agresser les Secondes dans les couloirs.

La chevelure décolorée en blond platine ou teinte en noir corbeau, Océane jongle entre des délires capillaires désastreux ajouté à une maîtrise plus que douteuse du maquillage. Toujours accompagnée d’acolytes du même style qu’elle, la Racaille passe le plus clair de son temps à prévoir ce qu’elle va voler à ses camarades de classe, du stylo Bic quatre couleurs dont elle ne se servira jamais au rouge à lèvre MAC qu’elle a repéré dans la trousse à maquillage de Cassandra dans les vestiaires du gymnase.

Butin durement amassé au bout d'un an de racket acharné
Butin durement amassé au bout d’un an de racket acharné

Affublée d’un survêtement Nike – rose pétant de préférence -, Océane ne pratique pourtant aucun sport excepté le vol à l’étalage et la course poursuite dans les couloirs du lycée pour échapper aux pions. La Racaille fume devant l’établissement au lieu d’aller en cours et n’hésite pas à interpeller Marc le prof de Math juste pour le plaisir de le voir trébucher sur sa trottinette.

Océane, la classe des rues.

  • Titouan, la créature hybride :

Titouan est un spécimen en voie de disparition et pourtant il est présent dans chaque établissement tel le fossile marin piégé dans les roches.

Totalement muet, Titouan n’adresse jamais la parole à personne et se contente de baragouiner de vague « hmmm… » lorsqu’un professeur commet l’erreur de l’interroger. Il a élu domicile au find fond de la classe, près de la fenêtre et passe l’intégralité des cours à regarder dehors d’un air absent, le globe oculaire fixant d’un air borne le Monde Libre.

Bien engoncé dans son sweat marron râpeux et délavé, Titouan cache ses écouteurs dans sa manche pour tenter de survivre à cette heure de français puis à la pause déjeuner et essayer de terminer cette journée qui ressemble à toutes les autres, indéfiniment.

#lasurvie
#lasurvie

Titouan ne sèche jamais jusqu’au jour où on s’aperçoit de son absence, deux semaines après sa disparition. Personne ne connait son prénom, personne ne s’intéresse à lui, les profs n’ont « pas le temps de s’occuper de ceux qui ont raté le train ! » et Titouan est condamné au redoublement, sentence qui s’apprete à le piéger une année de plus dans ce lycée qu’il déteste plus que tout.

Titouan, la classe invisible.

  • Sarah, la Science Diffuse :

Particulièrement détestable, la Science Infuse n’a pratiquement pas d’amis, voire aucun. Assise au premier rang, le contenu de sa trousse soigneusement aligné devant elle, Sarah écoute le cours avec une assiduité inhumaine. Le doigt toujours levé à la moindre question posée par le professeur, la Science Diffuse s’attire les foudres de tous ses camarades de classe qui ne supportent plus ses interventions permanentes et inutiles.

Faussement cultivée, Sarah n’hésite pas à faire part de ses maigres connaissances à grand renfort de « reportage sur le domptage des bébés singe » et des émissions qu’elle aurait soi disant écouté sur France Inter par mégarde.

La Science Diffuse prend ses professeurs à parti à la moindre occasion et leur parle en tête à tête devant toute l’assemblée comme s’il s’agissait d’un meeting privé. Toujours dispensée d’EPS pour de mystérieuses raisons qui rendent sceptique le plus tolérant des profs d’EPS, Sarah se vante néanmoins d’avoir pratiqué de nombreux sports, notamment le patinage artistique et l’équitation.

« Il m’attendait là, en fait. »

Triple médaille d’or d’affabulation sévère, la Science Diffuse est contaminée par le gène de la mythomanie, pathologie qui régit son quotidien avec persévérance. Sarah nage dans un océan de mensonges, coule dans une mer d’histoires tordues destinées à s’attirer la sympathie des foules, en vain. Tout ce manège parvient uniquement à perdre tout l’équipage, tant et si bien qu’elle demeure seule sur le paquebot de sa vie avec son gilet de sauvetage et ses fusées de secours.

Sarah, la classe épuisante.

  • Pierre-Jean, le faux Wesh :

Cet individu particulièrement poilant et ridicule est d’une crédibilité qui frôle le niveau de l’écorce terrestre. En effet, Pierre-Jean – P.J pour les potos, Ouesh – n’a absolument rien, pas une once, du syndrome racaille en lui. P.J est blond aux yeux bleus, se rase le crane et s’entaille les sourcils pour ressembler à un vrai « bonhomme », mention survêtement effet sac poubelle et TN de vainqueurs. Néanmoins, le faux Wesh est souvent myope, déficience oculaire malheureuse qui l’oblige à porter des lunettes s’il veut distinguer le visage de la personne qu’il agresse véhément et porte bagues et gourmettes aux poignets pour rajouter un côté rappeur américain beauf au personnage.

Bague crédible et virile
Bague crédible et virile

P.J a commencé sa transformation en quatrième et refuse maintenant d’adresser la parole à ses anciens copains du collège afin de préserver sa réputation de bébé caïd. Extrêmement menaçant, P.J agresse tout un chacun avec une voix de fausset qui ferait pâlir de jalousie le premier eunuque perdu dans la ville.

Ses professeurs gardent espoir et pensent que « ce n’est qu’une mauvaise passe, la crise d’adolescence, tout ça… » et essaient de rassurer les parents de P.J – Marie-France, infirmière et Jean-Noel, employé de mairie – , qui se lamentent, larmoyant, à chaque réunion parents-profs sur le sort de leur progéniture.

Le capital crédibilité déjà bien entamé, P.J tente de se faire totalement accepter par ses potes Wesh mais ce n’est pas une mince affaire lorsqu’on a une tête d’enfant de cœur qu’on aurait abandonné par erreur dans un ghetto mal famé.

Le tour de la classe des personnalités est à présent terminé, j’espère que ce petit voyage dans les antres de la scolarité vous aura plu. N’hésitez pas à venir déposer des portraits d’individus en commentaire afin de compléter le panel de personnages, que l’on rigole tous ensemble ! J’espère que votre rentrée s’est bien passée et que vous avez replongé avec joie et enthousiasme dans les cours et les manuels – ahem.

Bises à l’encre de plumier,

Alexia

Le kit du Survivor : mes indispensables de l’été !

Perdu au milieu de la jungle des Vacances, l'individu lambda se retrouve bien souvent démuni face à l'hostilité des lieux
Perdu au milieu de la jungle des Vacances, l’individu lambda se retrouve bien souvent démuni face à l’hostilité des lieux

La plage, le sable fin, le maillot de bain qui glisse à la moindre vague un peu trop pressante… Il n’y a pas à dire, l’été est une saison qui charme les plus récalcitrants d’entre nous. Afin de partir sous les cocotiers en toute sérénité, je vous propose aujourd’hui une compilation des must-have à glisser dans son sac de plage et dans sa valise.

  • Le pack « Sac de plage » : l’essentiel pour un été sans outrage

Tout est dit !
Tout est dit !

Entre les véritables cabas de compétition larges comme des sacs de voyage que certaines emportent afin de recréer une ambiance «rassurante et cocooning» sur la plage et tonton José qui débarque sur le sable avec pour seuls accessoires sa serviette de plage de l’OM et ses tatanes usées, il y a un juste milieu.

Je vous ouvre les hanses de mon sac de plage pour vous montrer ce que je juge utile d’avoir à porter de pincettes pour ne pas se retrouver obligé d’arpenter les trois kilomètres qui nous séparent du camping dans le but d’aller chercher un Doliprane pour la tante Ginette qui est prise de violents maux de tête.

    • Les indispensables :

    • Une bouteille d’eau ayant subie «l’opération congélation» pour conserver un maximum de fraicheur jusqu’en fin d’après-midi. Le glaçon est un excellent intermédiaire au pin de glace dont on garnit copieusement les glacières.

    • Un paquet de gâteaux en cas de petite faim car il y en a toujours un qui demande si «par hasard, quelqu’un aurait pas un truc à manger ?» vu que les grillades de tonton José étaient carbonisées et donc immangeables. Inutile d’embarquer la glacière avec sandwichs, salades de pates et tarte aux pommes à la moindre escapade au bord de mer à moins de vouloir intégré secrètement la Ligue des Mouettes.

    • La pochette «produits solaires» composée d’une crème solaire, d’un spray protecteur pour les cheveux, de lingettes pour se débarrasser de tout ce sel, d’une huile (avec un SPF) pour sublimer son bronzage. On se moquera surement de vous mais restez fortes : les petits malins qui ricanaient seront les premiers à venir quémander un pschiit de crème solaire lorsque leur nez commencera à ressembler à la truffe de Rodolphe.

Y'en a qui rigole bien !
Y’en a qui rigole bien !
    • La pochette de Survie : on y glisse les premiers remèdes aux tracas du quotidien, édition féminine : serviettes ou tampons afin de neutraliser une possible attaque des missionnaires de La Mer Rouge, des Dolipranes parce que ça reste le Passe-Partout des médocs’, des petits sucres en cas d’hypoglycémie après une baignade imprévue de tante Ginette qui est sujette aux petits coups de speed, un stick à lèvres (à SPF, c’est à vous de voir) pour neutraliser les gerçures sexy que le sel peut se faire un malin plaisir de provoquer, un paquet de chewing-gum en cas d’haleine fétide causée par les fameuses moules marinières de tante Ginette où le bouillon à l’ail avait une place prépondérante, un paquet de mouchoir pour éponger le trop plein de sueur, le sang de Tristan, le petit cousin qui s’est ouvert le genou sur les rochers, et pour se dégorger le tarin de toute cette eau salée après avoir régalée la plage d’une magnifique gamelle dans les vagues en voulant reluquer discrètement Brice qui arpentait le rivage avec assurance, palmes à la main.

    • La pochette « France Loisirs» : Le téléphone accompagné des indispensables au chapitre son, les écouteurs, lorsque cousin Bérenger se lance dans une explication passionnante sur la formation des courants de Baïne à l’heure de la sieste, un bon livre en format poche ou un magazine – pas forcément people, tout le monde n’est pas obligé de s’aligner sur le modèle de cousine Cassandra qui suit l’activité trépidante de Thomas et Nabila. Un jeu de cartes pour apaiser les tensions après une discussion houleuse sur «qui de la méduse ou de la vive est la plus nocive ?» et où la famille s’est divisée en deux clans bien distincts : pour preuve, la serviette rapée de cousin Bérenger s’est mystérieusement retrouvée étendue à coté de la votre alors que vous ne lui avez pas adressé la parole du séjour.

      Pour plus de précaution , vous pouvez vous inspirer de l’astuce rusée de Marion Seclin en visionnant sa formidable vidéo sur la chaine de Madmoizelle où elle nous apprend à tromper le gredin en dissimulant son téléphone ou tout autre accessoire cher à notre cœur dans un objet à haute valeur sentimentale : un gel douche.

    • Un chapeau : sombrero, panama, casquette à l’effigie de Carrefour, qu’importe tant que cela protège des rayons de Corneille le Soleil ! Sans parasol, l’accessoire peut se révéler vital lorsque Corneille a décidé de tout envoyer pour vous en mettre pleins les mirettes. Il vaut mieux avoir le melon chaussé d’un panama plutôt que le faciès masqué par le tee-shirt moite Amora d’oncle Patrick pour faire les yeux doux à Brice, le sapeur-pompier aquatique – je viens d’apprendre l’appellation exacte, il fallait que je régale la galerie de la découverte à haut potentiel poilant.

    • Les petits plus : la fille coquette glissera un échantillon de parfum ainsi que le produit de son choix pour enjoliver ses lèvres en vue d’un possible rendez-vous «amical» avec Brice une fois le poste de secours fermé. Inutile de s’embarrasser de la trousse à maquillage pour se faire un total look de soirée dans les toilettes publiques, la gent masculine subie comme nous les aléas marins, option «grains de sable» coincés dans des endroits que la bienséance m’empêche de dévoiler.

      Glisser un petit déo dans son sac peut également éviter bien des embarras. Mieux vaut être un tantinet plus chargée plutôt que de refouler le putois sur le chemin du retour, le soleil dans la face et l’aisselle nauséabonde.

  • Le pack « valise parfaite » pour un séjour tranquille !

La Valise Antique (patrimoine mondial de L'UNESCO)
La Valise Antique (patrimoine mondial de L’UNESCO)

Qu’on soit au camping, en location Pierre & Vacances, au club Med ou en pèlerinage forcé chez tonton José, la personne lambda aime avoir un minimum de confort et de familiarité pour se sentir à l’aise. Voici ce que j’apporte pour recréer ma petite maison et faire face aux premiers problèmes :

  • La trousse à Médoc’s : On y fourre les premiers produits de secours (désinfectant, pansements) ainsi qu’une petite dose des médicaments les plus utiles : Doliprane (encore !), maxilase en cas de maux de gorge, smecta pour éradiquer une possible courante, vogalene pour mettre fin aux nausées, aerius pour calmer les allergies – solaire notamment. Une petite compilation des premiers secours pour éviter à tante Ginette d’agoniser toute la nuit en attendant l’ouverture de la pharmacie.

Une bonne occasion pour ressortir sa mallette de docteur !
Une bonne occasion pour ressortir sa mallette de docteur !
  • Le nécessaire de la jeune fille du XXI siècle : une pince à épiler, un petit ciseau, une lime à ongle, pinces, élastiques et barrettes… Bref, de quoi ne pas se transformer en ermite !

  • Les produits de l’été : une protection contre les moustiques, un indispensable qui peut sauver des épidermes sensibles aux attaques de ces traitres.

On se la coule douce chez Frédéric le Moustique !
On se la coule douce chez Frédéric le Moustique !
  • Une crème pour apaiser les coups de soleil de cousin Bérenger qui se plaindra toute la soirée que « ça le piiique » terriblement dans le cas contraire.

  • Les indispensables de l’hygiène : gel douche, shampoing (et pas un soi disant « shampoing-douche-après shampoing » révolutionnaire !), après-shampoing c’est le strict minimum. On peut alourdir le sac avec un masque ou une huile capillaire pour tenter de limiter les dégâts que la mer va leur faire subir, paix à leurs âmes innocentes.

  • La trousse « soins du quotidien » : une crème hydratante pour le visage et une bien costaud pour le corps, un après-soleil si l’envie vous prend de prolonger votre hâle, une petite bouteille de monoi pour embaumer agréablement aux cotés de Brice lors de la soirée Bingo organisée par le camping, un gommage pour retirer toutes ces peaux morte qui pourrissent votre bronzage, et je pense qu’on est bon.

  • Un sac de voyage rempli de conseils divers et variés :

  • Avant de faire votre valise au petit bonheur la chance à 23h, soit cinq heures avant le départ sur les chapeaux de roue dans la Fiat Panda de tonton José, il est indispensable de procéder avec un minimum de méthode et d’organisation sans pour autant tomber dans le côté « maniaque » de la force :

On évite !
On évite !
  • – On effectue un rapide état des lieux, on analyse la situation avec calme et sérénité et on se pose la question fatidique : est-ce que j’ai besoin d’apporter quatre maillots de bain si je parts voir ma cousine Béatrice en Suède ?

    – On adapte notre garde robe mobile en fonction de la destination : inutile d’apporter sa collection de compensées si on part en trek visiter les gorges de l’Ardèche. Ce n’est pas dans un canoë que vous pourrez charmer de votre démarche chaloupée Léo, le moniteur plutôt beau gosse, affublée de talons de dix centimètres.

Sortez les Louboutin !
Sortez les Louboutin !
  • – On part toujours avec les 3 Essentiels : un sweat pour braver les intempéries, un jean en cas de température un tantinet frisquette, des baskets car on n’est jamais à l’abri d’une balade sur un terrain légèrement impraticable. Combien de coco a t-on croisé, le panard chaussé d’une tong défraichie, prêt à se rompre le cou pour descendre visiter les Calanques ! Une bien triste mort.

    Assurez vous que draps et serviettes soient disponibles sur place avant de charger votre valise de vos draps en lin qualité supérieure et de vos serviettes de plage en éponge de Madagascar. A l’inverse, ça serait fort regrettable de devoir essuyer votre intimité pendant tout le séjour avec la serviette de tante Ginette bien souvent sujette aux mycoses.

    – On prend en compte le choix du transport : Si vous partez en voiture, no souci à priori car la valise sera calée dans le coffre durant le voyage, vous pouvez donc vous permettre de bien la charger. En revanche, lorsque la mention « trimballage intempestif » est coché par votre main innocente, il est indispensable de ne pas se balader avec un bagage qui fait trois fois votre poids à moins d’avoir des majordomes à votre disposition. J’ai testé la maxi valise il y a peu et je peux vous dire qu’on rigole bien quand il vous reste dix minutes pour attraper la correspondance, que vous devez encore traverser la gare et trouver le quai et que vous êtes à l’agonie dans les escaliers, les lunettes de soleil glissants sur votre nez luisant de sueur. La grande classe du vacancier pas prévoyant pour un centime.

  • Catégorie « astuces pratiques » :

    Ne comptez pas sur vos amis/votre famille pour tout vous fournir et vous servir de porte bagage à la moindre occasion. Il n’y a pas plus pénible qu’un individu qui vous fait le regard du Chat Potté pour que vous déniez transporter ses affaires de plage – serviette, chapeau, produits solaires, jeu de carte, bouteille d’eau, paquet de Prince… la liste est interminable et votre dos souffre le martyr.

ça ne marchera pas cette fois !
ça ne marchera pas cette fois !
  • N’apportez pas votre carte bancaire ou toutes vos économies à la plage, on n’est jamais à l’abri d’un vol à main bronzée.

    Prévoyez un budget « souvenirs » en plus des dépenses prévues.

    Si vous partez avec des amis, le plus pratique est d’établir une cagnotte commune pour faire les courses. Ainsi, Géraldine ne pourra pas se plaindre que Pierre-Jean ait mangé tout le Nutella qu’elle avait acheté avec ses sous à elle !

Pas touche à ma cagnotte !
Pas touche à ma cagnotte ! #radin
  • Prévoir des activités et des visites c’est assez sympa, surtout quand le coin possède un haut potentiel au chapitre pittoresque. De plus, une petite escapade permet à tous de rompre le cycle « plage, mer, baignade » qui peut parfois ne pas plaire à tout un chacun.

    Même si vous partez avec votre bande de meilleur potos de l’univers, vous n’êtes pas obligée de tout faire ensemble ! Si jamais vous ne vous sentez pas d’attaque pour le concours de château de sable qui a lieu sur la plage de 13h à 18h, vous trouverez bien une âme charitable à qui l’idée de passer un après-midi assit sur des grains brulants et muni d’une pelle et d’un râteau n’enchante pas des masses.

    Partir en vacances est une excellente occasion pour découvrir de nouvelles choses : n’hésitez pas à vous inscrire au cours de surf paddle si l’envie vous prend de braver les flots en compagnie de Sam, le sympathique moniteur qui a oublié, en même temps que ses lunettes de soleil, le fait d’être laid.

Sam en action, la grande classe !
Sam en action, la grande classe !
  • Participez au tournoi de beach-volley si vous avez toujours eu un penchant inexplicable pour les gros ballons et les plantes de pied brulées par le sable chaud, ça ne s’explique pas que voulez vous.

    Essayez de vous déconnecter un peu pendant les vacances, en particulier si vous êtes avec votre famille ou des amis. Personne n’appréciera de séjourner avec un individu qui passe son temps les mirettes rivées sur son téléphone en guettant le profil de Gautier sous prétexte que les rumeurs assurent qu’il va passer de « compliqué » à « en couple » sur Facebook.

    Prenez l’initiative d’écrire des cartes postales à votre cercle de fréquentation, cela fait toujours plaisir de recevoir un petit courrier par la voie postale. Même si vous maitrisez l’orthographe aussi bien qu’un T9 détraqué, un simple « Coucou de Carquefou ! » sera toujours bon à prendre.

Espèce en voie de disparition
Espèce en voie de disparition
  • – Enfin, profitez de vos vacances pour vous changer les idées et mettre de côté les petits tracas du quotidien. Peut être qu’après deux semaines à Hossegor, votre conflit d’intérêt avec votre copine Samantha à propos d’un tweet maladroit ne vous paraitra plus assez important pour lui intenter un procès à la Cour de l’Amitié.


J’espère que ce petit article vous aura plus et qu’il pourra vous être d’une quelconque utilité si d’aventure vous seriez en partance pour d’autres horizons. Je rejoindrai la team privilégiée de ceux qui partent en vacances pour les deux prochaines semaines, il n’y aura donc pas d’articles pendant cette période.

Profitez bien de votre été !

Bises légères comme un paréo,

Alexia

Bien bronzer, c’est le début du bonheur !

« La vie est siiii belle et si siiiimple »

Trêve de propos futiles et plongeons (avec cette chaleur !) sans plus de cérémonie dans le vif du sujet ! Juillet ayant pointé le bout de son petit nez brillant, il est temps d’activer le mode «Vamos a la playa !» pour la plupart des chanceux qui ne travaillent pas durement en trépignant dans leurs sandales Birkenstocks.

Si vacances riment avec plaisance, luisance et endurance, elles induisent également le passage plus ou moins éprouvant du maillot de bain, l’accessoire phare des baignades en milieu salé ou chloré. Pour parader en toute aisance sur le sable chaud ou les dalles humides de la piscine municipale, la demoiselle moderne ne conçoit pas d’arborer son costume de bain sans un minimum de préparation. Vous me voyez surement venir avec mes grosses claquettes antidérapantes : le principal atout de l’été est sans aucun doute le bonzage ! Qu’il soit naturel ou artificiel, le revêtement épidermique est sans conteste l’habit le plus porté durant les saisons chaudes.

C'est bien connu, le bronzage apporte l'amour et la beauté !
C’est bien connu, le bronzage apporte l’amour et la beauté !

Afin de ne pas finir rouge comme un coquelicot fané au bord d’une route de campagne dès le premier jour de vacances, je vous livre aujourd’hui mes petits conseils pour vous revêtir d’un délicat voile doré sans y laisser votre peau – #c’étaitMonsieurJeuxDeMots.

Disclaimer : Je ne suis point dermatologue et encore moins membre du club très sélect des «tannés de la tête au pied». En ce sens, je ne suis pas ici pour faire l’apologie du bronzage car rappelons tout de même que c’est une maladie de peau ! A bon lecteur averti, mes plus sincères courbettes en robe de plage.

Les dix commandements du bronzé :

A vous de choisir votre team !
A vous de choisir votre team ! (petite préférence pour le ski nautique avec son merveilleux corsage intégré :p)
  • Du bêta carotène, tu mangeras :

Mais qu’est-ce donc que ce nom barbare ? Inutile de vous sauvez à la lecture de ce nom, cette petite bête deviendra votre alliée durant les mois d’été !

Sous ce nom des plus sympathiques se cache une molécule dérivée de la vitamine A qui a pour but d’accélérer la production de mélanine, molécule responsable du bronzage. Grâce à celle-ci, votre peau se teintera plus facilement.

Où la trouver ? : Dans les légumes (carottes, chou, épinard, tomate) et les fruits (abricots principalement) mais également dans des compléments alimentaires tel que la spiruline (algue bleu-verte) ou dans des gellules spécifiques que vous pouvez trouver en parapharmacie

Les copains de vacances
Les copains de vacances
  • Ton organisme, tu prépareras :

De plus en plus de dermatologues le conseillent : rien de tel qu’une petite cure de gélules spécifiques pour préparer la peau aux expositions solaires ! Cela est d’autant plus important si vous avez une peau fragile qui est sujette aux coups de soleil ou si vous souffrez facilement d’allergie solaire. Grâce à ces compléments, votre peau ne se retrouve pas complétement démunie dès la première exposition et conservera plus longtemps son hâle doré.

  • Ta peau, tu contrôleras :

Pas question de s’exposer sous les rayons sans un minimum de précaution ! Il est très fortement déconseillé (voire interdit) de se faire bronzer juste après une épilation car la chaleur et le soleil sont des facteurs favorables à la formation de petites pustules ou rougeurs peu ragoutantes. Qui a envie de se retrouver affublé de boutons vénéneux pour aller à la plage ?

De même, pensez à bien protéger vos grains de beauté ainsi qu’à les faire contrôler régulièrement chez le dermatologues afin de prévenir d’éventuels tumeurs malignes -ou comment cassez l’ambiance.

melanoma skin cancer on woman arm with sun in the background
Le danger est palpable !

Au chapitre boutons, il est nécessaire de protéger votre peau si l’acné a planté sa tente sur votre emplacement épidermique. Cicatrices, comédons, on ne lésine pas sur la crème solaire !

  • Tes cheveux, tu protégeras :

On oublie bien souvent notre tignasse dès qu’il s’agit d’aller à la plage, or, tout comme notre peau, les cheveux ne sont pas épargnés par les rayons de l’astre de la Joie. Il est conseillé de les protéger afin qu’ils ne se transforment pas en crin de cheval d’ici la fin du séjour et qu’un jeune homme d’une politesse sans faille ne les confonde avec une botte de paille !

Cheveux en phase terminale après exposition au soleil pendant deux mois
Cheveux en phase terminale après exposition au soleil pendant deux mois

Il existe de nombreux produits pour éviter à vos cheveux de sentir le roussis : spay protecteur, huiles (sésame, macadamia, jojoba), gelée… à vous de choisir ! J’ai eu l’occasion de tester le spay protecteur de chez Phyto durant ma petite semaine de vacances les pieds dans l’eau et j’en suis plutôt satisfaite. N’hésitez pas à me dire si une revue vous intéresserait.

  • Du moindre rayon, tu profiteras :

Il faut tous les capturer !
Il faut tous les capturer !

Afin de ne pas cramer telle une sardine sur les grilles d’un barbecue, il est indispensable de s’exposer progressivement grâce à la méthode «tombez la chemise(tte) !» testée et appliquée par mes soins chaque année.

Je m’explique : dès que le soleil pointe le bout de son nez, sortez le short et le tee-shirt afin que votre peau se teinte légèrement. Les meilleures occasions pour appliquer cette technique restent les ballades, les sessions jardinages, les promenades du chien et j’en passe. Cette tactique de génie vous évitera de débarquer blanche comme un filet de cabillaud sur la plage.

  • L’indice dégressif, tu adopteras :

Ça y est, vous y êtes : tranquillement échouée sur votre serviette de plage, vous offrez votre couenne aux rayons sans retenue, les doigts de pieds enfoncés dans le sable brulant. Les premiers jours d’exposition, l’indice 50 sera l’ami des peaux claires, sensibles, irritée. Les heureux propriétaires d’une peau normale pourront débuter directement avec un indice 30, ce qui leur permettra de prendre rapidement des couleurs sans risques. Au fur et à mesure des jours, vous pouvez passer à un indice moins élevé.

  • La technique de la crêpe, tu appliqueras :

Et que ça saute !
Et que ça saute !

Rien de plus laid que de se retrouver avec un mono bronzage ! Pour éviter de ressembler à une créature hybride dorée sur la face et pâle sur l’arrière il est nécessaire de se tourner régulièrement telle la crêpe – ou le pancake pour ces messieurs – afin de bronzer uniformément.

Le plus simple est encore de s’armer d’une montre, d’un bouquin, ou de sa playlist préférée pour donner un peu de timing à l’affaire. Je déconseille l’option «appel à un ami» car il y a une chance sur trois pour que ledit compagnon sombre dans les bras de Morphée des Sables une fois confortablement installé sur sa couche de fortune. Le risque est élevé de se réveiller avec le syndrome écrevisse déployé sur le côté pile ou face de son anatomie.

  • Les horaires, tu contrôleras :

Inutile de s’exposer à l’heure des Grillons (aka l’heure des kékés, c’est à dire entre midi et demi et 14h30) à moins de vouloir finir aux urgences dès le premier soir ! La couenne mutilée et rougeoyante n’est pas une partie de plaisir, autant sur le plan esthétique que douloureux, vous en conviendrez.

Epiderme masculin en souffrance
Epiderme masculin en souffrance

Plutôt que de finir carbonisé par les coups de soleil et de devoir placer toutes ses économies dans un stock de Biafine, le Graal des Grands Brulés, il est de bon ton de commencer doucement en dévoilant son épiderme aux heures douces, surtout quand le soleil a décidé de se la jouer Fournaise Caniculaire.

Après, si vous appréciez le total look écrevisse ébouillantée dans une marmite de persil et d’ail, libre à vous.

  • Tes yeux, tu ne négligeras point :

Que celui ou celle qui se dirige d’un pas guilleret sur la route de la crame sans lunettes de soleil, recule d’un pas ! Il n’est pas envisageable de s’exposer sans être muni de verres protecteurs, encore moins à la plage où les rayons sont encore plus dangereux. Inutile d’investir dans des verres de compétition à vision infrarouge ou que sais-je, néanmoins les lunettes vendues sur les marchés sont à éviter.

Le choix d'une vie !
Le choix d’une vie !

Personne ne souhaite se retrouver avec des trous fumants à la place des mirettes.

  • Ta peau, tu chouchouteras :

Ce n’est pas parce qu’on est en vacances qu’il faut faire l’impasse sur les soins, encore moins lorsque la température extérieure avoisine celle du Tartare.

On hydrate copieusement son body à grand renfort de crèmes anti sécheresse, on gomme régulièrement pour ne pas se retrouver avec des marques de bronzage ou avec la peau qui se désagrège dans une imitation parfaite des tickets à gratter.

On ne néglige pas les panards qui dégustent particulièrement l’été : on rappe les peaux mortes, on hydrate… Bref, on ne reste pas avec une semelle intégrée digne de Dédé le fermier !

Certains préfèrent cacher les immondices sous une couche de sable #stratagèmedecrados
Certains préfèrent cacher les immondices sous une couche de sable #stratagèmedecrados

Une tripotée de petits conseils à la pelle :

    • On évite d’exposer une peau acnéique en plein cagne sans protection. En effet, le soleil, ce bougre, a une double personnalité : d’abord bien sympa, il donne l’impression de faire sécher les boutons pour mieux tromper sa proie ravagée par les Léons le Comédon. Une fois la victime bien amadouée, Corneille le Soleil tourne son maillot de bain une pièce et, pas égoïste, fait profiter le converti de l’envers du décor en lui fournissant un pass back-stage de premier choix : non pas un week-end sur une plage de sable fin mention «cocotiers et ukulélé» mais une poussée de boutons purulents digne de l’éruption du Vésuve. Ambiance pour la rentrée.

      Pour éviter ce genre de situation à haut potentiel agréable, il existe de nombreuses crèmes solaires spécialisées pour les peaux dotées de l’option «chtars, poins noirs et comédons». J’en ai testé deux : une de chez Uriage que je n’ai pas aimé (texture grasse pour une peau acnéique… Pertinent !) et une de chez Vichy qui a un fini mat fort agréable lorsque l’on a tendance à suer comme un buffle des pâturages normands dès qu’un rayon profile à l’horizon.

L'Indispensable !
L’Indispensable !
    • Le makeup combiné à l’eau de mer est à éviter, surtout si la peau à tendance à se venger dès qu’elle flaire une agression. Le fond de teint cache misère n’est pas la solution : vos pores vont étouffer sous la couche et, mêlés à la sueur, au soleil et au sel, vous le feront payer gentiment avec une réaction de leur choix.

    • Si vous êtes sujettes à l’allergie solaire, pensez à vous rincer juste après la baignade si vous le pouvez, cela limite vraiment les dégâts – parole d’une victime. Il existe des lingettes spéciales pour retirer le chlore, le sel and co (Big Up à ma petite Lauren si tu passes par là !), elles peuvent se révéler très utiles, voire vitales, en cas d’urgence.

Le Graal des Peaux Pénibles
Le Graal des Peaux Pénibles
    • Si vous sentez votre peau se teinter d’un magnifique voile rouge, ne restez pas l’épiderme à l’air. Protéger la zone avec un vêtement et ne vous acharnez pas à bronzer à tout prix, c’est le meilleur moyen de se retrouver complétement cramé et de ne plus pouvoir s’exposer. Combo gagnant pour des vacances sympas.

    • Ne pas mettre de crème solaire ne vous fera pas bronzer plus vite. Cela suffira juste à attaquer votre capital solaire, malin.

    • On évite de se tartiner de graisse à traitre – le grand délire des Hollandais – ou d’huile bronzante sans SPF, c’est le meilleur moyen de cuire telle une sardine abandonnée sur le barbecue lors de l’apéro de bienvenue au camping.

    • Quoi de plus aguicheur que des traces de maillot pour emballer du gus au cours d’un Madison endiablé ?

      Les doubles traces = 2 fois plus de chance de charmer le gus !
      Les doubles traces = 2 fois plus de chance de charmer le gus !

      Les traces de bronzage peuvent être masquées de manière éphémère si vous ne voulez pas débarquer au Bal de Palavas les Flots dument munie des bretelles fantômes de votre maillot deux pièces. Il existe des correcteurs format maxi pour cacher la misère au mieux. Il y en a notamment chez Etam, à tester.

L'objet des convoitises
L’objet des convoitises
    • On se protège avant la baignade, hors de question de faire l’impasse sur le diffuseur d’SPF sous prétexte qu’on va dans l’eau ! C’est bien connu du grand public, l’individu lambda bronze davantage en immersion salée ou chlorée. Pour preuve, reluquez un peu les bambins qui sont complétement dorés à force de passer leur temps à barboter/construire des châteaux de sable/sauter dans les vagues/ se noyer en voulant suivre les grands -rayer la mention inutile.

    • L’été, transformez vous en citerne – et non pas en citrouille, je vous vois venir, petits plaisantins. On s’hydrate à n’importe quelle heure du jour ou de la nuit, on boit à grandes goulées, sans retenue, même devant Brice, le beau sauveteur des plages qui semble être né pour vivre sur un banc de sable, les cheveux au vent blondis par le soleil.

      Volvic, Mont-Roucou, eau du robinet, qu’importe, on dégaine sa bouteille avec un geste leste du poignet tel Bertrand, le champion du tournoi de raquettes de plage qui remporte le titre chaque été.

    • On n’hésite pas à investir dans un couvre chef paillé, l’allié indispensable des ballades estivales réussies.

      Plutôt pas mal celui là, non ?
      Plutôt pas mal celui là, non ?

      Atout majeur sur la playa lorsque le parasol a été volontairement  oublié et que le moindre coin d’ombre est aussi rare qu’une oasis dans le Sahara. Conserver la tête au frais, ça n’a pas de prix. «Et si j’ai pas une tête à chapeau ?» s’indignera la petite teigne dans le fond. A cette remarque je répondrais qu’il vaut mieux avoir la pastèque engoncée dans un panama ou autre sombrero qui ne vous sied pas plutôt que de passer une nuit aux urgences à cause d’une insolation à grelotter comme un perdu pendant que vos potos s’éclatent à la soirée karaoké. Question de priorité.

    • Le gel d’aloé vera soulage pas mal en cas de petits coups de chaud. Bien frais après un petit séjour au frigo, il saura se faire apprécier, même chez les plus récalcitrants. Pépé Pierrot qui ne jure pourtant que par la douleur pure et dure, bande de chochottes ! sera le premier à réclamer son tartinage post playa.

Même les vieux en redemandent !
Même les vieux en redemandent !

Le tour de la question bronzage ayant été abordée sous tous les angles, il est temps pour moi de vous souhaiter une bonne bronzette estivale dans la prudence et la bonne humeur. J’espère que cet article vous aura plus, n’hésitez pas à communiquer vos petites astuces bronzantes en commentaire.

Bises à l’SPF 30,

Alexia

« Une bouteille à la mer ! » : des nouvelles d’une disparue

Un signe de vie d'une rescapée
Un signe de vie d’une rescapée

Bien le bonjour, mes salutations les plus sincères, courbettes et révérences à tout un chacun qui lit ces quelques lignes !

Après plus d’un mois de silence radio, je reviens enfin pour vous conter rapidement les raisons de mon absence et pour vous informer de deux trois petites choses.

Tout d’abord, au chapitre étude, j’ai passé mon BAC ainsi que les oraux de langues (merci la filière L !) jusqu’à fin juin, ce qui a donc pas mal occupé mon temps. Ensuite, on a eu droit aux fameuses fêtes de fin d’année et au Bal de Promo avant d’embrayer tout aussi sec sur une petite semaine de vacances entre copines au bord de la mer.

Bien rentrée et un peu bronzée, je reviens requinquée et pleine de bonne volonté pour une série d’articles «summer» que j’essayerai de poster régulièrement avant d’attaquer de plein fouet ce que j’appelle affectueusement «Le Parcours du Combattant », c’est à dire la prépa littéraire.

L’an prochain risque d’être un tantinet mouvementé niveau étude, c’est pour cela que les articles se feront certainement plus rares. Cependant, je continuerai à poster dès que je le pourrai. Si par un heureux hasard l’une d’entre vous à testé la prépa, n’hésitez pas à venir témoigner dans les commentaires.

N’hésitez pas à me suivre sur twitter et/ou sur Instagram où je suis très présente, je poste mes petites aventures au jour le jour :p

Bises sablonneuses,

Alexia

Les 5 plaies du printemps !

L'utopie
L’utopie

Dans des temps anciens, je vous parlais avec enthousiasme des aspects hautement sympathiques de cette saison -clique ici si tu souhaites te ressourcer avec des ondes positives avant d’attaquer la Grande Décadence. Seulement, le printemps ne se résume pas à une ballade dans les prés où l’herbe est tondue et où chaque pas est accompagné par le chant des oiseaux et un coucher de soleil rosée. Parfois, on se surprend à penser «Vivement l’été !» en médisant les prochains jours qui nous éloignent encore du 21 juin, jour béni de la Fête de la Musique.

Puisque la vie n’est pas un long fleuve tranquille et qu’il est parfois bénéfique d’exprimer ce qui nous agace, je vous propose aujourd’hui de lister ensemble Les Petites Galères Printanières, ces points pénibles et râlants dont on se passerait bien.

Laisse la Mémé s'exprimer !
Laisse la Mémé s’exprimer !
  • «En Avril, ne te découvre pas d’un fil !»

C’est avec cet adage révélateur que commence les festivités. En effet, que le premier individu issu de la lignée des Homo Sapiens me jette le fossile qui lui tombe sous la main s’il n’a jamais expérimenté les changeants constants du temps. Chaque jour c’est la même rengaine : le soleil joue à cache-cache avec nos nerfs et nous fait pester à la première occasion lorsque la petite jupe légère choisie le matin même se révèle être ridiculement inappropriée face à la tempête inopinée qui menace de s’abattre sur notre contrée. C’est dans un joyeux désordre qu’il fait tantôt si beau qu’on pourrait sans peine faire une virée surprise à la playa accompagné de tous nos guillerets potos, tantôt si frisquet que le port du blouson en jean se fait dans la douleur et les remords.

En même temps il faut nous comprendre, Dieu de la Météo, on en a plus qu’assez des écharpes, gants et autres cache-nez ! Après plusieurs mois à subir les bises glaciales et les congères, on interprète le moindre rayon qui perce comme le signal de départ nous autorisant à sortir les vêtements estivaux, aussi rapidement qu’Usan Bolt démarrant son sprint sur les starting blocks -c’est vous dire l’efficacité de la manœuvre. Je ne compte plus le nombre de fois où j’aperçois une pauvre nenette pataugeant dans les flaques en sandales, la perruque trempée comme une serpillère, dans une parfaite imitation involontaire du lavomatique à auto.

Chouchou revisite pour nous le Mythe du Printemps Capricieux
Chouchou revisite pour nous le Mythe du Printemps Capricieux

«Au printemps point de bikini, sort ton pépin pour braver les intempéries» voilà ce qui devrait être gravé dans les mœurs et les esprits, mes amis. Le parapluie apparaît ainsi comme l’outil indispensable pour rester au sec et conserver un minimum de dignité, même lorsqu’on doit rentrer chez soi en compensées avec les orteils congelés.

La star du Printemps !
La star du Printemps !

J’ai remarqué -attention, faites place à la grande scientifique des collines- que les instabilités météorologiques avaient tendance à influer légèrement sur le moral des populations. En effet, lors des journées ensoleillées, seul un cinquième du peuple (généralement constitué par le troisième âge ou les ronchons invétérés) ne geindra sur le fait que «cette chaleur est étouffante, c’est insupportable !» tandis que le reste des âmes marchera le nez levé vers les cieux, lunettes de soleil en position, dans un vain espoir de colorer son minois avant le retour tonitruant de la pluie. A l’inverse, lorsque le vent et les gouttes triomphent, et qu’on est en prime lundi matin, le moral des troupes est au niveau des oubliettes : regard dans le vague, teint blême, pull de sorti… Un bien triste spectacle, excepté pour ceux qui se réjouissent du déluge car cela les motive à réviser.

Une minute de micro Coup de Gueule s’impose : Je ne comprends pas ces personnes, malgré toute la bonne volonté que je mets à écouter attentivement leurs explications sur la théorie dite du «Mauvais temps = Bonnes révisions». Qu’y a t-il de motivant à voir des trombes d’eau déferlées derrière vos carreaux alors qu’on est fin mai, c’est à dire un mois pile avant le début de la saison chaude ? Expliquez moi votre logique car je sèche complètement.

  • Le grand retour des Nuisibles…

Catégorie «Faune» *passage de Victoria sur ses échasses* :

Regardez moi cette aisance naturelle !
Regardez moi cette aisance naturelle !

Le printemps ramène avec lui une joyeuse bande de créatures pour le moins sympathiques. Au programme, une envolée d’insectes rampants, volants, bavants et piquants qui ont l’unique talent de me hérisser le duvet dès que j’ai le malheur d’en apercevoir un -mode paranoïaque activé. Pour continuer en beauté, revenons ensemble sur les spécimens que nous avons le plus de chance de croiser dès que le mois de Mars fait son entré dans le cercle très privé du calendrier.

Mon bonheur #mensonge
Mon bonheur #mensonge
    • Les araignées : Bien planquées dans leur toile, ces missionnaires du Malin se font un plaisir de surgir dès qu’un brin de ménage s’impose dans vos pénates, notamment dans les greniers, garages et autres antres dotées de l’option obscurité.

    • Les moustiques : La première vague de chaleur qui frappe nos contrées est une occasion en or pour ces vampires ailées qui traquent la moindre proie à coup de «zzzzzz» insupportables, surtout de nuit. Ces horribles bestioles sont capables de plonger dans la démence quiconque essaie désespérément de trouver le repos lors d’une nuit d’été où la température ne descend pas au dessous de trente degrés.

    • Les tiques : Ces viles bestioles n’attendent qu’une chose : qu’un mollet guilleret ait le malheur d’investir leur Territoire Infesté pour sauter délibérément sur la victime qui se ballade joyeusement à travers champ, telle la paysanne d’antan, panier en osier sur le bras et chapeau de paille vissé sur le crâne tout en poussant la chansonnette paillarde trois octaves au dessus de la moyenne autorisée.

    • Les millepattes : Ces affreuses créatures m’effraient à un point qui frôle l’intolérable. En effet, qui n’a jamais poussé un cri de terreur sous la douche en plein été en découvrant que votre toilette privée s’est en fait déroulée en collocation avec cet invité sympathique ? Quoi de plus traumatisant, je vous le demande. De plus, ces horreurs se déplacent à une vitesse folle, ce qui les rend d’autant plus dangereuse et menaçante pour les personnes à mobilité réduite.

    • Les fourmis : Bien qu’inoffensives, elles peuvent tout de même se révéler être fort pénibles lors d’un pique-nique en pleine nature. Qui n’a jamais rêvé de partager sa tartine de Saint-Moret avec une fourmilière à domicile ?

    • Bourdons, abeilles et toutes créatures dotées de la fonction «bourdonnement intempestif» : Créant une diversion souvent salutaire en cours, ces insectes volants représentent néanmoins la bête noire de beaucoup d’entre nous. Très peu sont les individus qui ne profitent pas de l’entrée bourdonnante d’un spécimen pour sortir tout objet assez lourd pour neutraliser l’indésirable dans les plus brefs délais. Un combat légitime, en soi.

      Catégorie «Flore» *Derechef accompagné d’un passage de Victoria, notre cruche préférée*

Toujours autant de naturel !
Toujours autant de naturel !

Les végétaux représentent en général une moindre menace, ce qui fait d’eux un ennemi d’autant plus vil. Ce dernier redouble d’astuce pour mieux berner son monde.

    • Champion toute catégorie, j’ai nommé le pollen : Substance volatile par excellence, c’est à grand coup d’éternuement, d’yeux dégoulinants, de voix enrouées et de gosiers qui démangent qu’elle attaque sa victime. Une manière somme toute fort sympathique de réduire le peuple à l’impuissance.

    • Les orties : Tout comme les tiques, ils attendent patiemment, tapis dans l’ombre, qu’un malheureux viennent se jeter entre leurs feuilles irritantes. Ambiance dans les hautes herbes.

    • Les rosiers : Ces derniers agissent avec beaucoup de malice selon la technique du trompe-oeil qui consiste à attirer la proie grâce à une apparence agréable afin de mieux refermer leur piège piquant sur sa mimine innocente. Des êtres d’un vice rare.

    • Les fleurs et feuilles non identifiées : Volants, collants, ces envoyés du Diable ont pour mission de vous gâcher la vie. Leur tâche préférée consiste à s’amasser sous vos chaussures pour les salir, ou pire : vous faire glisser lamentablement. Ils excellent également dans le parasitisme car ils adorent se coincer dans vos cheveux pour les rendre poisseux et émietter leurs composants sur votre perruque brillante.

  • «En mai, fais ce qu’il te plait !»
Non je blague !
Non je blague !

N’y a t-il pas plus mensongé que ce proverbe ? En effet, le mois de Mai est généralement le Mois de la Fin pour beaucoup d’entre nous. Certains sont en proie avec les révisions d’examens en tout genre tandis que d’autres se battent pour trouver un job d’été voire un job tout court. Le théorème du «Rush de la vie» s’applique pour la plupart sans recours à des propriétés types du genre «Tu as la vie devant toi, si tu rates le Bac ce n’est pas la cata ». Mensonge éhonté, scélérat !

Chacun stresse dans son coin, montrant avec plus ou moins de signes évidents la tempête interne qui menace de ravager les côtes des particuliers alentours. L’individu moyen erre en quête d’un endroit sympathique où poser son postérieur pour travailler efficacement tandis que les plus chanceux (les secondes pour ne pas les nommer), parlent sans détours des vacances qui arrivent à grands pas.

La société se retrouve partagée en deux clans bien distincts : le club de l’année à «enjeux» et l’équipe de l’Année de la Glande, sans examens à la clefs, mention doigts de pieds en éventail.

Trop de pression, les gars !
Trop de pression, les gars !

Les populations se jaugent, s’étudient et s’analysent avec attention, se transformant en scientifiques potentiels face à un T.P de chimie foireux et obscur. Chaque clan ne lésine pas sur l’emploi d’adjectifs péjoratifs pour désigner l’autre bord de la cale : tantôt nostalgiques, tantôt moqueurs en fonction de l’humeur des troupes.

L’enfer a désormais un nom pour les terminales : ce n’est autre qu’APB. Ce site de la Mort, missionnaire du Malin par excellence qui parvient à terroriser et à paniquer les plus «je m’en foutise» d’entre nous. Entre réservation de logements, saisie des vœux qui scelleront votre destin pour l’année suivante et hésitations de dernières minutes, le quotidien des terminales est angoissant -musique de film d’horreur.

Plus les jours passent plus le temps semble s’accélérer sans nous avoir concerté : le Jour J arrive à grandes enjambées guillerettes alors que notre cerveau surchauffé se réduit en bouilli gluante et refuse de coopérer davantage. Pas de panique, nous sommes tous dans la même galère !

  • Le soudain réveil du peuple au sujet de sa corpulence :
La prise de conscience au saut du lit
La prise de conscience au saut du lit

Est-ce nécessaire de m’étaler sur le sujet ? Vous savez déjà à quel point ça m’agace d’entendre geindre les populations à l’approche des beaux jours et qui s’inquiètent brusquement pour leurs bourrelés qu’elles ont entretenus jusque là sans que cela leur pose un quelconque problème. Vous connaissez également mon avis sur la question de la tendance Healthy; bien loin d’avoir changée, mon opinion ne s’est que renforcée au fil des mois vis à vis de toutes les vidéos Coup de Gueule qui sont sortis à ce propos.

Peu de personnes se rendent réellement compte de l’impact qu’une telle mode peut avoir chez les autres, et en partie chez les plus jeunes. De plus en plus d’adolescentes sombrent dans l’anorexie, j’ai beaucoup de mal à me dire que ce n’est pas lié au fait de voir des corps soi disant «parfait» à longueur de journée où le muscle saillant règne en maitre et où la moindre parcelle de graisse est traquée et déclarée comme ennemie publique.

La vie ce n’est pas de se priver continuellement pour atteindre un présupposé idéal dicté par une société basée sur l’apparence. Si demain les critères changent et que la mode déclare que la beauté c’est désormais de peser cent-vingt kilos, le feriez-vous ? Seriez-vous prêt à prendre autant de poids pour atteindre ce nouvel idéal ? «Bien sur que non, me diriez-vous, parce c’est dangereux pour la santé d’être en surpoids». Par contre s’affamer, ne manger plus que des légumes et des fruits et faire dix heures de sport par semaine juste pour bruler des calories ça c’est totalement normal. Ça n’inquiète personne.

"C'est quoi ton blem, Wesh ? T'as pas entendu le Ministère : C'est cinq fruits et légumes par jour !"
« C’est quoi ton blem, Wesh ? T’as pas entendu le Ministère : C’est cinq fruits et légumes par jour ! »

Le plus grave est que désormais des parents décident volontairement de maitre au régime leurs enfants avant l’été. Mais où va t-on, sérieusement ? Des enfants et adolescents qui n’ont pas de problème de poids, qui sont en bonne santé et qui ne sont justement pas attirés par tout cet engouement autour du culte du corps auxquels on impose des régimes stricts où le moindre féculent est soigneusement banni sous peine de remontrances désobligeantes. Ça me révolte de voir de tels phénomènes se produire consciemment alors que beaucoup de personne se battent quotidiennement pour tenter de sortir de la spirale infernale des troubles alimentaires.

Comment peut-on imposer cela à des enfants ou des adolescents qui se sentent bien dans leur peau ? Comment peut-on complexer sa propre fille au sujet de son physique alors qu’il n’a absolument pas à être modifié ?

Après on s’étonne qu’un tel ait soudainement perdu dix kilos ou qu’un autre refuse de prendre une glace. Si l’on réfléchissait un peu plus avant de prononcer des paroles lourdes de conséquences, je pense que beaucoup de jeunes filles ne seraient pas aussi déterminées à perdre impérativement du poids avant de passer par la case playa.

  • «En juin, la nostalgie tu incarneras»

Tout comme le mois de Décembre, le mois de Juin représente pour beaucoup le règne de la Fin, la Dernière Ligne Droite avant le Grand Plongeon. Stigmatisé par la fin de l’année scolaire, le peuple est divisé sur le sujet : tantôt joyeux et guilleret à la perspective des deux mois de chill intense qui les attend, tantôt tristounet à l’idée de quitter compagnons de labeurs et manuels scolaires -faux, c’était pour voir si vous suiviez.

L’année de terminale est encore plus marquée par le phénomène car elle incarne à elle seule le véritable Tournant.

C'est limite limite !
C’est limite limite !

En effet, elle représente la fin d’un cycle («l’école c’est fini, youpee youpee yeah !») et le passage à la vie étudiante voire active, perspective aussi enthousiasmante qu’inquiétante pour le commun des mortels. Le moral des troupe se retrouve piégé entre impatience et réservations, espoirs, promesses du destin et désillusions.

Tout ce précipite, s’accélère, les mois défilent, les jours se succèdent dans un quadrille endiablé, le dernier conseil de classe marque une rupture définitive entre les résignés et les déterminés qui viendront en cours jusqu’à la fin tandis que l’autre bord révisera plus ou moins avant de se présenter à l’examen, la fleur au fusil et le sourire aux lèvres, l’habit de chasseur en moins.

Le mois de Juin est l’entre deux, une espèce de monde parallèle en dehors du temps et de la vie ordinaire. C’est un moment de joie et de tristesse, une période dont on se passerait bien mais dont la présence est indispensable. C’est la période du presque. Le moment où l’on est presque plus un adolescent mais presque un adulte avec un pied dans le passé, l’autre dans le futur et la tête pleine de rêves et d’espoirs coincée au milieu.

Cette répartition foireuse se répercute sur nos sentiments qui sont à la fois contradictoires et en adéquation, se mêlant pour mieux se séparer. On ne réalise pas encore ce qui nous attend tout en commençant à visualiser et à prévoir notre avenir. On avance jour après jour, à chaque pas plus proche de notre futur, s’éloignant peu à peu de ce qu’on a toujours connu.

On passe un peu plus de temps à observer nos amis et toutes ces personnes que l’on croise chaque jour sans véritablement en avoir conscience et qui font néanmoins partie intégrante de notre petit monde. On essaie de graver des expressions, des paroles dans nos mémoires, des odeurs, des sons afin que nos souvenirs soient le plus précis possibles.

L'outil indispensable du Nostalgique
L’outil indispensable du Nostalgique

On s’attarde sur des détails : des fissures dans le plafond, des irrégularités dans le sol. Ce qui nous exaspérait tant devient un peu plus supportable et même sympathique quand on prend conscience que tout ça, tout ce qu’on a vu et vécu tant de fois, tout ça va bientôt disparaître de notre vie. La petite routine rassurante, ennuyante que l’on menait chaque jour va bientôt laisser place à un tout nouveau quotidien encore inconnu et incertain.

Le mois de Juin c’est un quai de gare.

Il ne manque plus que les mouchoirs
Il ne manque plus que les mouchoirs

C’est un lieu de départ et d’arrivée où l’on perd des bagages et où l’on repart avec une autre valise sans étiquette. Où l’on quitte des personnes chères et où l’on en abandonne d’autres sans regret. Où l’on laisse un petit bout de soi pour ceux qui restent et où l’on prend des petits morceaux des autres pour nous accompagner dans nos prochains voyages. C’est un moment de joie et de tristesse, une période dont on se passerait bien mais dont le déroulement est indispensable. Le mois de Juin est un quai de gare avec pleins de sourires, des larmes aux coins des paupières, beaucoup de bonjour et quelques au revoir.

J’espère que cet article un peu long vous aura néanmoins plu. N’hésitez pas à partager vos plaies du printemps, que l’on puisse débattre tous ensemble !

Grosses bises sans pollen,

Alexia

#Bonplan : Une épilation rapide, pratique, efficace et pas chère !

 

La panoplie magique !
La panoplie magique !

Vous commencez à le savoir, pour moi l’épilation c’est un peu comme la potion magique d’Obélix, j’y suis tombée dedans depuis toute petite -je retrace d’ailleurs mon parcours semé d’embûches ici, si cela vous passionnerait d’une quelconque manière. Après avoir abandonné la cire au regrettable profit de l’épilateur électrique qui a signé l’arrêt de mort de mes jambes, j’ai de nouveau changé de bord pour renouer avec l’essentiel : la cire chaude.

«Mais pourquoi s’infliger cette technique barbare comparable au supplice de la roue ?» me demanderez-vous avec incompréhension, les yeux exorbités et la bave aux lèvres. Tout simplement car c’est le seul moyen que j’ai trouvé à ce jour pour éviter de me retrouvez avec l’épiderme envahi par les René, missionnaires de la vile espèce des poils incarnés.

  • Les tribulations d’une guerrière du poil avant de trouver le Graal :

J'ai un peu cette allure, dans mes rêves
J’ai un peu cette allure, dans mes rêves

Condamnée à subir le martyr de l’arrachage de bulbes à perpétuité, je me suis attelée à mon dur labeur avec autant d’enthousiasme qu’un collégien obligé d’effectuer ses travaux d’intérêts généraux. J’ai tout d’abord arpenté les rayons dédiés à l’épilation dans les supermarché, chargeant mon cadis d’un pot de cire chaude Nair (totalement inefficace) et d’un paquet de cire froide fort pratique pour des retouches localisées.

Avec elle c'est loin d'être les vacances !
Avec elle c’est loin d’être les vacances !

Bien décidée à éradiquer tous les René, incarnés ou pas, j’ai poussé les portes d’un grossiste vendant des produits professionnels de coiffure, esthétiques and co. Mon choix s’est d’abord porté sur un pot de cire chaude qui nécessite l’aide de bandes de tissu afin de retirer tout cela dans les cris et la douleur -faux, au bout de plusieurs années de pratique la bande de cire me fait autant d’effet qu’une légère brise d’été sur un épiderme qui aurait un peu pris le soleil.

Malheureusement, j’ai bien vite déchanté lorsque j’ai été confrontée aux nombreux aspects pénibles de cette technique. En exclusivité mondiale, je vous livre une liste non exhaustive des Galères Épilatoires, catégorie cire chaude et bandes que j’ai eu le bonheur de rencontrer au cours de mon périple:

    • La cire trop chaude qui te crame gentiment la guibole

    • Le temps interminable nécessaire pour que la cire contenue dans le pot ait le privilège de bien vouloir fondre totalement

    • La technique de ninja requise pour pouvoir manier la spatule avec dextérité et classe

On est plutôt mal barré
On est plutôt mal barré
    • Les filaments et autres résidus collants qui s’amassent, au choix sur : les mains, les vêtements, le mobilier, le sol, les cheveux, le chien (rayez la mention inutile)

    • La souplesse digne des contorsionnistes pour atteindre les zones reculées de votre anatomie

    • Et mon préféré : les blessures de guerre causées par une bande de cire mal retirée

Démotivée, prête à jeter huile post-épilatoire et pot de cire par la fenêtre, j’ai failli ressortir l’outil du Diable, risquant de me retrouver avec une fournée toute fraiche de René guillerets, c’est vous dire le stade de désolation de la fille.

*Musique des Dents de la Mer*
*Musique des Dents de la Mer*

C’est alors qu’une lueur divine a percé les sombres volets de mon antre et que la solution à mes malheurs s’est lentement profilée à l’horizon, tel un beau soleil après une tempête. Depuis ce jour, ma vie n’est qu’un enchainement de petits bonheurs épilatoires me donnant presque l’impression de partir en vacances à la mer à chaque session d’éradication des envahisseurs.

  • *chœur d’ange* Le miracle divin en terme d’épilation : le chauffe cartouches !

Simple comme bonjour, efficace comme pas deux !
Simple comme bonjour, efficace comme pas deux !

Bien que son nom n’est rien de fantasmant, je vous l’accorde, ce petit objet m’a littéralement changé l’existence. En effet, c’est devenu l’indispensable toute catégorie pour lutter contre le gène de Chewbaca quelque soit la circonstance. Je ne vous imposerai pas davantage de suspens insoutenable, passons dès à présent à la présentation de l’homme de ma vie :

Marque : BeautéLive

Prix : 18 € (en promo à 14 €, profitez en !)

Disponible : sur internet, sur le site de Gouiran ou chez les grossistes de produits esthétiques et de coiffure

Contenu du kit : Un chauffe-cartouche, un câble d’alimentation

Les points positifs de ce petit bijou :

    • Économique : Son prix n’est pas un investissement de dingue qui nécessite la vente d’un rein ou de tout autre organe susceptible d’être cédé. De plus, les cartouches de cire sont données, leur prix variant de 2€ à 3,50 € au maximum. Au niveau rapport qualité prix, c’est imbattable vu qu’une cartouche me sert pour cinq ou six utilisations.

    • Rapidité : Il ne faut que trente minutes pour faire chauffer la cire, ce qui est un véritable miracle pour celles qui connaissent le périple du bain-marie. De plus, la température de la cire reste stable durant toute l’utilisation.

Autant vous dire qu'au camping on rigole bien !
Autant vous dire qu’au camping on rigole bien !
    • Propreté: Point de vilaine coulure sur le sol ni de résidus sur les doigts : aucune goutte récalcitrante ne s’échappe !

    • Efficacité : La cire étant de qualité professionnelle, elle ne fait pas de cadeau aux René.

Avant, s’épiler était une corvée, un véritable châtiment que j’infligeais à ma peau. Maintenant, l’opération se déroule dans la joie et la bonne humeur et tout cela en musique, s’il vous plait ! Je me bats toujours contre les René, bien que la situation soit beaucoup moins inquiétante qu’auparavant et j’ai toujours plusieurs pousses de poils, ce qui fait que je ne parviens jamais à être nette plus de trois jours. Les disciples bulbaires me pourrissent toujours la vie mais la case épilation n’est plus aussi pénible qu’avant, et c’est déjà un grand progrès. Le jour où j’atteindrais les trois semaines de douceur promises par les grandes marques n’est pas encore en vu mais je garde espoir, mes amies.

Bises sans résidus de cire,

Alexia

L’instant Glauque : Éradiquer les comédons lorsque votre peau vous fait faux bond

« Ma petite entrepriiiise, ne connaît pas la criiiise »

Il y a des périodes où votre peau irradie de netteté à tel point qu’elle pourrait sans peine faire de la concurrence à la surface récurée des toilettes dans les palaces cinq étoiles. Et puis il y a des temps plus sombres, des jours où votre peau décide brusquement de vous déclarer la guerre et d’envahir vos pores tout comme les allemands le firent avec l’Alsace et la Lorraine – minute culture générale ou comment allier l’utile à… et bien, l’utile.

Une vague de sébum déferle alors sur votre épiderme, qui, surpris par l’attaque, ne parvient pas à réfréner l’attaque ennemie. Bien décidées à ne pas finir avec une face rivalisant avec un clafoutis, il est de votre devoir de prendre la tête des opérations en envoyant du renforts pour aider vos troupes contre l’envahisseur.

Une peau qui fait rêver !
Une peau qui fait rêver !

Afin de combattre Léon le comédon, cousin de René le poil incarné, je vous propose aujourd’hui ma routine de choc lorsque les hormones débloquent et impactent l’état de votre derme fragile.

  • «Miroir, mon beau miroiiir, dis moi quels sont mes problèmes de peau»

Le Triple Miroir de la Révélation
Le Triple Miroir de la Révélation

Avant de passer en revue l’armurerie, il me paraît important d’établir la carte d’identité de ma peau afin que vous sachiez si ma routine de l’Extrême est susceptible de vous convenir :

  • Type de peau : Mère nature m’a gâté sur ce point. En effet, en plus de m’avoir fournit, entre autre, des pieds plats, elle a également ajouté à la Panoplie des Défauts le Kit Peau Mixte, ô joie. Cela signifie que ma peau a tendance à souffrir de luisance et d’imperfections au niveau de la zone T (front, nez, menton avec mention comédons concentrés uniquement sur le front pour ma part) et demeure normale voire sèche sur le reste du faciès. A cause de cette double nature, je dois trouver des soins adaptés à chaque zone afin de satisfaire le peuple, ce qui n’est parfois pas une banale promenade digestive.

  • Zones d’attaques privilégiées par Léon et sa team de boutons : Comme je vous le disais, les comédons se concentrent uniquement sur mon front concernant mon visage. Malheureusement, comme Mère nature ne s’est pas arrêtée là dans la distribution, elle m’a aussi ajouté un léger duvet -non, je n’ai pas de lien de parenté avec Chewbaca, rangez vos haches-, qui a élu domicile sur mon dos.

« Salut beauté *jeu de sourcil* »
  • Rien d’inquiétant pour le moment, vous en conviendrez. Seulement, quand je transpire, la sueur à tendance à boucher mes pores, et combinée à la présence néfaste du duvet, cela créer un véritable épicentre à imperfections qui s’étend jusqu’aux épaules. Miam.

  • Fréquence des offensives : Normalement, je m’en sorts plutôt bien et ma peau ne me fait pas de crasse à tout bout de champ. Néanmoins, lors de la semaine rouge, un vent de mutinerie souffle sur la flotte des comédons : ils décident de commanditer un assaut sur les zones de conflits évoquées plus haut. La période de rébellion terminée, ils regagnent docilement leur navire et voguent à d’autres occupations en attendant le prochain assaut.

  • «Votre mission, si toutefois vous l’acceptez, consiste à dégommer des Léon, missionnaires de la Ligue des Boutons

David Graig, sniper à Léon
Daniel Craig, sniper à Léon

Bien souvent, c’est en rentrant du lycée que je m’aperçois de la vague de colonisation massive orchestrée par les crapules. Dès que les zones sinistrées ont été repérées, je lance le plan Vigipirate version sauvetage d’épiderme. Tous les produits présentés dans l’article sont trouvables en parapharmacie, sur internet (acide de fruit) ou en magasin bio (gel d’aloé vera).

  • «C’est le jour un, celui qu’on retient…» :
  • Tout d’abord, je commence par me démaquiller soigneusement puis je nettoie méticuleusement ma peau à l’aide d’un gel nettoyant -sans blague- sensé prévenir et chasser les Léon. J’utilise depuis pas mal de temps le Cleanance d’Avène qui est tout aussi efficace que celui de chez Bioderma pour ma part.

Le fameux gel nettoyant dont la réputation n'est plus à faire
Le fameux gel nettoyant dont la réputation n’est plus à faire
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  • Un état des lieux s’impose ensuite et va déterminer la suite des opérations :

    * Si les comédons sont rouges et gonflés, je passe par la case masque à l’argile (verte ou blanche, selon ce que j’ai en stock) afin de faire diminuer et sécher les futurs Léon. Je laisse poser environ quinze minutes avant de m’atteler au rinçage.

Le buvard à chtars
Le buvard à chtars
  • * Si les boutons sont blancs -bon appétit !-, je les déloge avec précaution à l’aide de mouchoir pour éviter de faire des traces supplémentaires. Bien que ce ne soit pas bon de percer ses boutons, je ne peux tout bonnement pas me résoudre à fréquenter mes pairs avec un comédon bourgeonnant, c’est au dessus de mes forces. Je préfère encore avoir le faciès maculé de tâche rouge plutôt qu’orné d’halos blancs.

    La besogne achevée, je désinfecte soigneusement avec Biseptinespraid

Existe dans tous les formats possibles
La petite famille Biseptine
  • puis j’applique un cataplasme d’eau florale de fleurs d’oranger qui va aider à sécher les boutons tout en apaisant les rougeurs.

L'indispensable pour retrouver une peau sans rougeurs
L’indispensable pour retrouver une peau sans rougeurs
  • J’applique ensuite un soin ciblé afin de traiter les imperfections et faciliter leur départ. J’utilise le plus souvent Effaclar duo + de La Roche -Posay qui traite également les cicatrices.

#Posey (c'était plus fort que moi)
#Posey (c’était plus fort que moi)
  • Avant d’aller dormir, je mets en couche épaisse la fameuse Cicalfate de chez Avène qui va prévenir les cicatrices dues à la séance charcuterie d’épiderme.

Je ne la présente plus !
Je ne la présente plus !

Jour deux, lorsque ça va un peu mieux :

  • Normalement, ma peau est dans un meilleur état que la veille. Après m’être rafraichit le visage, j’applique le même soin correcteur avant de me maquiller normalement.

  • Le soir, je nettoie, désinfecte, et applique de nouveau le soin correcteur.

  • Avant d’aller dormir, je mets cette fois en couche épaisse du Cicatryl (merci à Coline et à sa vidéo favoris qui m’a refait découvrir ce produit !) sur les Léon pour favoriser et accélérer la cicatrisation.

Au top du top, celui qui ne paye pas de mine
Au top du top, celui qui ne paye pas de mine

Jour trois, on ne lâche pas le combat :

  • Même routine que le jour précédent, je rajoute néanmoins une goutte d’acide de fruit après le soin correcteur, l’allié indispensable pour atténuer les cicatrices.

Hyper efficace !
Hyper efficace !

Jours suivants, on va de l’avant :

  • Lorsque ma peau a retrouvé figure humaine, je remplace le soin correcteur par du gel d’aloé verra qui va, en plus d’hydrater la peau, l’aider à cicatriser.

Le meilleur que j'ai pu tester jusqu'à maintenant !
Le meilleur que j’ai pu tester jusqu’à maintenant !
  • Je continue à appliquer du cicatryl et de l’acide de fruit jusqu’à disparition des cicatrices.

Et le dos, il passe à la trappe ?

Que nenni, mes amis ! J’adopte le même tactique pour attaquer les Léon et les faire fuir de la partie dorsale. Cependant, le traitement au cicatryl/Cicalfate est plus long car mes cicatrices sont plus marquées et plus vieilles, génial.

  • Le glas a retentit : il est temps d’effectuer un bilan !

Au bout d’une semaine, toute trace de Léon a normalement disparue ou du moins s’est carapatée. Les cicatrices nécessitent toutefois un peu plus de temps pour disparaître du décor. En tout cas, cette routine est efficace pour ma peau et permet de mettre à la porte Léon et ses compagnons relativement rapidement.

  • Petits conseils et astuces pour éviter la prolifération de Léon :

    Ne laissez pas les Léon vous pourrir l’existence et la peau, allez consulter un dermatologue si vos problèmes de peau commencent à devenir envahissant et gênant. Il vaut mieux traiter lorsque les Léon sont encore bénins plutôt que de les laisser envahir chaque recoin. N’attendez pas d’avoir autant de boutons que sur votre calculette scientifique pour vous affoler, il y a le feu au lac depuis un bout de temps.

L'heure est grave
L’heure est grave
  • Protéger votre peau du soleil, encore plus lorsque vous avez des boutons et des cicatrices, ces dernières sont susceptibles de ne plus partir ou difficilement après une exposition sous les rayons ardents de l’astre. De plus, le soleil est vil : il fait dans un premier temps disparaitre les Léon avant d’en produire la dose, si bien que vous vous retrouverez avec toutes les commandes en double, stylé pour la rentrée !

Ne restez pas avec des vêtements collant de transpiration si vous êtes sujettes aux comédons sympathiques sur l’épine dorsale. Prévoyez du change si vous ne pouvez pas passer par la case douche.

Ne tripotez pas vos boutons, surtout quand vous n’avez pas les mains propres. Évitez de les grattouiller avec vos ongles, véritables quartier généraux des microbes et bactéries en tout genre.

Si vous devez passer par l’étape «décapitation» de Léon, assurez vous d’avoir les mimines propres comme un sou neuf et de vous munir de mouchoir pour procéder à l’opération. Encore mieux, investissez dans un tire-comédon -après le tire-bouchon, le tire-comédon, la science n’a pas de limites !-, il paraît que c’est révolutionnaire !

Un outil sympathique, résultant d'un savant mélange hybride entre un scalpel et une cuillère minuscule et percée
Un outil sympathique, résultant d’un savant mélange hybride entre un scalpel et une cuillère minuscule et percée

Ma routine de l’Extrême anti-Léon n’a désormais plus de secret pour vous ! J’espère que cela pourra vous aider si jamais l’envie -ou le désespoir- vous prend de tenter un combo magique chasseur d’imperfections. N’hésitez pas à donner vos astuces anti-spots, je suis toujours à la recherche de nouvelles techniques d’éradication !

Bises bien nettes,

Alexia